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Sonic the Hedgehog
SEGA - 1991
Contre les pickpockets, gardez un hérisson dans votre poche par Ghost

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Gros dossier! 1991: la mascotte légendaire et charismatique de Sega arrive enfin et logiquement sur la portable, et ce en grandes pompes. Plus qu'une simple adaptation, "Sonic..." sur Game Gear possède une âme propre et échappe ainsi au classique copié-collé habituel des refontes. Voyons ça de plus près.



Le scénario est classique et inhérent à la dynastie du hérisson: le méchant Dr Robotnik a capturé les gentils animaux pour en faire des robots à sa solde. Sonic arrive donc pour les sauver, chaussé de ses mythiques chaussures rouges qu'il usera en sprintant à travers 6 mondes variés et hauts en couleurs. Dans son périple, il devra également ramasser les 6 émeraudes du Chaos volées par l'infâme docteur.



On allume la console et le mythe commence: Sonic saute de gauche à droite en faisant apparaître le classique logo bleu et une voix digitalisée hurle le fameux "SEEEEGAAAA". A l'écran-titre, le thème légendaire résonne et instaure un climat rempli d'émotion, genre montée des marches à Cannes. Mais passons directement au jeu.



Quel pied! Les graphismes sont beaux, le premier monde est, à peu de choses près, le même que son grand frère sur 16bits, et l'animation est fidèle à la réputation de la bestiole: ça va vite, très vite, mais jamais trop. La fluidité étonne sur cette console et l'on se rend compte que l'adaptation est réussie. Sonic se manie avec aisance et réagis aussi bien que son homonyme Megadrive.



Les musiques sont enivrantes et en parfaite adéquation avec les niveaux. De plus, volontairement ou pas, elles sont mises en valeur par les bruitages, autant de petits accompagnements qui apportent une touche onirique propre au hérisson: le tintement des anneaux, les micro-explosions des ennemis, les éclats sur l’eau etc.... Un vrai bonheur!



Parmi les options, on retrouvent les inusables écrans bonus qui vous recèleront de chaussures (pour aller encore plus vite), de bouclier (pour vous protéger une fois), d'invincibilité provisoire et, bien sûr, d'anneaux. D'ailleurs, on retrouve le fameux principe du niveau bonus auquel vous avez droit lorsque vous passez la ligne d'arrivé avec plus de 50 anneaux. Celui-ci ressemble à un flipper géant, avec ses bumpers et ses tremplins en forme de ressort. Vous pourrez ramasser des continue et surtout des anneaux. Et avec 100, c'est la vie supplémentaire!



Question durée de vie, le jeu n'est pas très dur mais nécessite quand même pas mal d'heures de jeu pour se souvenir des passages secrets menant aux émeraudes et les petits raccourcis. Les boss sont à la limite de l'anecdote tant leur patterns sont classiques et à peine travaillés. Maintenant, il ne faut pas oublier que le public visé est assez jeune et que, pour l'époque, "console de poche" voulait souvent dire "public de poche".



Peu importe! Le jeu est prenant et l'on prend son pied à y rejouer, même plusieurs années plus tard. Hier encore, alors que je n'y avais pas rejoué depuis près de 10 ans, j'ai retrouvé mes réflexes d'enfant, les yeux émerveillés devant cette féérie de couleurs et de sons. Certains niveaux oubliés (comme le troisième) me reviennent à l'esprit d'un coup, avec une émotion incroyable. Le jeu n'a pas pris une ride et mérite amplement sa place au panthéon des jeux Game Gear.


Le point de vue de César Ramos :
Avec Columns, se passe de commentaire. A votre avis, un jeu Sega sur une console Sega ?