Pas de bras entre tes seins, pas de chocolat dans ton cul.
Chase HQ
Nintendo - 1989
"I'm tellin' y'all it's a sabotage" par Petemul

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Il y a des jeux, comme ça, qui portent en eux l'essence (ha ha) même du oldisme. Des jeux qui sont roots à mort, qui sentent le tâtonnement programmatoire jusqu'au fond du slip.


Joli, non ? Non ?


Chase HQ, GameBoy edition, est de ceux-là. Deux raisons principales à cela : il s'agit de l'adaptation d'un célèbre jeu d'arcade des années 80, et c'était un des premiers jeux Game Boy.

Là, potentiellement, on a affaire à du lourd. Et on ne va pas être déçus.



Chase HQ, c'est un mélange de Chips, de K2000, de Police à Miami, de tout ce que vous voulez du moment que des flics poursuivent en grosse bagnole des grands méchants dans des grosses bagnoles sur fond de grosses villes américaines.



Une simulation ? Non non. De l'arcade, du temps où ça voulait encore dire "je me prends 15 murs avec ma bagnole sans frétiller du moindre quart de poil". Vue arrière, commandes simplistes, forcément on roule sur des grosses voies à sens unique avec aucune autre route si ce n'est une bifurcation par niveau.


Choix cornélien. Dois-je suivre les flèches ?


Les graphismes, la musique, la fluidité de l'animation (hu hu), tout est magnifiquement rétro. Comme dans tous ces jeux de bagnole de l'époque, la pseudo-3D est à pleurer de rire. Mais ça n'empêche pas l'essentiel : prendre son pied.


Le passage dans le tunnel. Minimum syndical : un par niveau.


Car oui, c'est un jeu d'arcade, un jeu "poum-paf je me fais une petite partie là hop" (j'en rajoute une couche et j'aime ça). Ca commence vite, pas de chichis, une intro-éclair et zou let's run. On accélère, on va de gauche et de droite, un balance un turbo pour faire joli, c'est simple comme ma cafetière. On conduit en essayant de ne pas se faire avoir par le chrono et au bout d'un moment, on voit la voiture qu'on poursuivait.


Ca y est. Cible en vue. Préparez les pare-chocs.


Et faut lui rentrer dedans jusqu'à ce que la jauge de dommages soit pleine, et voilà, niveau torché. Plaisant, jouissif, si l'on se persuade que la bouillie de pixels en question est une Ferrari Testarossa ou une Porsche 959. Perso, j'apprécie toujours de me le faire entre deux siestes, 10 minutes montre en main, en passant Sabotage des Beasties Boys en toile de fond.


Let the motherfucker burn !


Ceci dit, la maniabilité est un peu poussive, on a l'impression de voir F1 Race à la sauce Castlevania, et en plus c'est court. Cinq niveaux, un seul degré de difficulté. Encore un de ces jeux que j'ai fini à la première partie.


You're done like a rat, you vilain !


D'ailleurs, rien que pour bien vous le montrer par une stupéfiante mise en abyme, je vais m'arrêter là.


The streets ? Elles sont grandes les rues, chez vous...


Avouez que ça vous la coupe.
Le point de vue de César Ramos :
Pas si commun que cela, toujours à prix dérisoire.