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Shinobi 2
Sega - 1992
Je chie sur les newbies (ok je sors) par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Ah Shinobi… Ce nom je l’ai d’abord connu sur Amstrad, avec une version… Root. Mais j’y reviendrais plus tard dans une autre critique. Là c’est plutôt la version Game Gear qui m’attendait. Ghost me l’a prêté, comme ça sans procession, sans chichi un soir de blues à Helsinki. Et ce fut l’amour fou. Je voyais pour la première fois de ma vie un ninja sautillant dans tous les sens avec passion et dextérité. Bon trêve de conneries, ça donne quoi en live ?



Shinobi c’est un jeu de ninja. De plusieurs ninjas même c’est une grande famille qui là pour le coup va mal. Ils se faisaient un petit pique nique au parc un dimanche, et repu après ce bon repas, ils se font tous kidnapper. Tous ? Non il subsiste un dernier héros, qui n’avait pas abusé du rosé et des tartines de tarama qui survit au drame. Remis de ses émotions il va partir à la recherche de ses potes, mais pas uniquement pour ça, ses amis ont trouvé le moyen de se faire enlever dans des endroits où dorment des diamants de folie. Bon et bien ça tombe bien ça donne une bonne raison de les sauver ces ramollis du gland…



On se retrouve donc avec rouge (oui c’est un ninja tout de rouge vêtu je l’appellerais donc « rouge » en condensé de « ninja tout de rouge vêtu », vous suivez ?) qui a une carte sous les yeux lui indiquant les différents endroits à parcourir, avec le contenu de l’endroit (au début : un diamant et un pote bourré de tarama). On choisit où on commence et hop. Personnellement je vous commence de débuter par la ville au nord de la carte. On commence quoi ? Un jeu de plate forme du plus bel effet les enfants ! La quintessence du jeu oldies de plate forme. Un héros un peu bossu, qui sautille dans tous les sens, tue les vilains, et va sauver ses potes. Nickel je suis chaud bouillant là, au taquet. Allez on attaque la biscotte ! Non, revenez ah ah ah… Que vous êtes crédule ah ah ah… Pas vous…



On démarre donc avec rouge, qui n’a pas de pouvoir particulier. Il a un sabre (l’arme la plus forte du jeu comparé à ses camarades) et c’est déjà pas mal. Les autres ont des capacités spéciales. Par exemple jaune marche sur l’eau, bleu a un grappin lui permettant de s’accrocher dans des trous spéciaux pour atteindre des endroits inaccessibles avec les autres, et vert saute double. Chacun a donc une arme fétiche, et une capacité spéciale qui lui est propre. Tout au long du jeu on pourra ramasser des cases spéciales (un idéogramme japonais que je ne connais pas. Oui, mes cours de jap ne vont pas encore jusque là) qui donneront des options destructrices, propre à chacun. De la folie je vous dis !



Les graphismes sont magnifiques. Vraiment. Mine de rien jouer à un jeu Game Boy quand on a joué à un bon jeu Game Gear c’est tout de même différent… Là les couleurs pètent, sont superbement choisies, donc très visible, et c’est du vrai bonheur que de parcourir le monde pour sauver nos amis sots. Les ennemis sont bien animés, ce qui les rend bien vivant. Ca évite le trop classique « la meilleure façon de marcher c’est de mettre un pied devant l’autre » (à chanter sur l’air de « la meilleure façon de marcher c’es de mettre un pied devant l’autre »). Du grand art. Le niveau de la ville au nord est l’archétype du niveau oldies. C’est la ville des années 90 dans son art. Des immeubles aux lumières bleues, aux perspectives basiques, au point rouge clignotant… J’adore. Les scrollings différentiels sont aussi du meilleur effet. Allez dans la montagne et admirez… Le niveau de la pagode tue tout aussi. Il n’y a que l’usine qui ne me plait que modérément car elle me rend claustrophobe, mais c’est une autre histoire.



Mais s’il n’y avait que les graphismes de bon ce serait triché. La musique est grandiose. Elle pète et est de celle que l’on garde en mémoire après avoir joué. Punchy à souhait, bien appropriée, du vrai bonheur. Et c’est cette petite alchimie aussi agréable que coquine qui nous fait vraiment se prendre au jeu. Vraiment.



Et quel jeu ! De base donc deux actions principales. Sauver ses potes, puis chopper les diamants pour ouvrir le monde du grand méchant. Oui, c’est complètement lambda, c’est pour ça que je crée un background complètement crédible, celui du rapt de mangeur de tarama, pour être dedans ;) On peut parfois faire les deux d’un coup, c’est à dire chopper le pote et le diamant dans la même foulée, mais il faudra parfois revenir dans un monde, pour utiliser une capacité d’un ninja que l’on avait pas avant. Les niveaux sont riches, avec des idées vraiment bien trouvées, un level designing au top, du vrai bonheur. En temps normal je dois dire que le principe de se retaper un niveau déjà abattu me rebute, mais pas là. Du grand art.



Le tout pour une durée de vie tout à fait honorable. Bien sur on connaît tous l’autonomie de la bête. Quelques toutes petites heures au maximum de sa forme, avec un bon vent dans le dos. Et bien chance, il y a un système de mot de passe, pour ceux qui ne veulent pas jouer d’une traite, les traîtres quoi ;) Une bonne heure pour un habitué. Mais quelle heure ! Du bonheur, de l’action, des femmes (ah euh non c’était une astuce marketing pour que vous jouiez à ce jeu) bref que du bonheur.



Un grand jeu, avec de grand graphisme, une grande musique, un gameplay grand, et une grande envie d’y retourner lorsqu’on le termine. Mon dieu, et dire que cette console n’a pas marché… Sega, qu’as tu fais de ton talent ?!

Le point de vue de César Ramos :
Relativement classique. Et c'est une chance pour toi, public !