"Je l'affirme sans complexe, je suis adepte du Vectrex" - Elmer Fou de Bits
Streets of Rage 3
Sega - 1994
Sortez couvert, une dernière fois ! par Ghost

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Dernier volet de la série, "Streets of Rage 3" est un peu un mix entre le 1 et le 2, ce qui ne veut pas nécessairement dire qu'il en possède toutes les qualités. Pour l'histoire, comme d'habitudes, on prend (presque) les mêmes et on recommence. L'action se déroule dans un futur relativement proche, sauf que, cette fois-ci, le chef de la police s'est fait kidnappé par Mr X (toujours lui) et qu'il s'est mis en tête de remplacer les personnages importants de la ville (le maire, le chef de la police, le marchand de glace...) par des cyborgs, afin de contrôler la ville. C'était sans compter sur Axel, Blaze et leurs acolytes qui remettent le couvert pour ce troisième épisode haut en couleurs.



Au niveau des persos, Skate a survécu au 2ème épisode et a évolué (grandi) et deviens donc plus équilibré, ce qui est assez plaisant. Exit Max et bonjour au Dr Zan, ami de Blaze, scientifique transformé en cyborg, aux coups assez fun, mais s'il n'est pas très puissant et nécessite une certaine prise en main, moins intuitive que pour les autres. Grosse nouveauté: 2 persos cachés (assez facile à avoir) qui rajoute à l'intérêt du jeu, à savoir Shiva (souvenez-vous, le sous boss de fin du 2, celui que vous deviez battre avant de vous attaquer à Mr X) qui, malgré un nombre de coups et d'actions assez (très?) limitées, reste très maniable et efficace face aux ennemis coriaces; l'autre perso est une grosse blague bien sympa: Roo, un kangourou boxeur, qui se défend bien, mais qui s'empêtre un peu les pieds dans le tapis face à plusieurs ennemis. Dommage!



D'abord, parlons des qualités. Graphiquement, faut avouer que le jeu est limite plus beau que le 2, ce qui n'est pas peu dire. Certains dirons qu'il est peut-être un peu trop flashy (couleurs bien vives et intenses, contraste important) pour être vraiment lisible et agréable à regarder, mais il faut vraiment avoir envie de chipoter (d'ailleurs, pour ce qui est de chipoter, je trouve que Blaze a un peu grossi...). Les animations des personnages sont sans failles et le jeu est plus rapide et fluide que son prédécesseur, ce qui, là encore, n'était pas gagné d'avance. La gestion de la difficulté est complètement différente, dans le sens où il faut finir le jeu en Hard pour voir la vrai fin, le jeu en easy se finissant en queue de poisson au niveau 5 et le mode normal au niveau 7. De ce fait, la difficulté réelle (force et intelligence des ennemis) varie plus qu'à l'accoutumée, et est suffisamment bien géré pour que le jeu soit faisable, sans être trop facile ni trop dur (quoiqu'en Hard, faut être quand même motivé et avoir pas mal d'expérience dans le maniement des persos). Un plus! Pour ce qui est des coups, rien à redire: toujours aussi variés mais la prise en main est plus facile compte tenue du fait que le jeu gère la manette 6 boutons, ce qui permet de réaliser 2 nouveaux coups (mais jusqu'où iront-ils?) très efficaces, qui ne consomment pas d'énergie, mais qui nécessitent un temps d'adaptation. Autre plus: une barre de force auto-rechargeable qui permet d'exécuter le coup spécial sans utiliser (trop) d'énergie. Pratique! Sinon, les armes ont légèrement évoluées mais possèdent une durée de vie limitée (ex: le couteau disparaît après 2 ou 3 coups). Autre point fort: l'animation du décor. Maintenant, en plus de faire attention aux ennemis, vous devrez vous attendre à des petits pièges (genre wagon lancé à toute vitesse, qui traverse l'écran de part en part) qui accroissent l'intérêt du jeu et rendent l'activité du joueur plus importante, ce qui fait qu'on a moins l'impression de se balader à Disney land. D'ailleurs, en parlant des décors, on pourra noter quelques lieux familiers des deux premiers épisodes, qui sont ici remis à neuf pour notre plus grand plaisir.



Maintenant, passons au défauts non négligeables du jeu. Déjà, les musiques tapent vite sur les nerfs car limites inaudibles, entre mix techno industrielle et queue du chat coincée dans la porte, d'où l'importance d'avoir un tube d'aspirine à portée de main. Autre chose: l'esprit. Ok, vous allez me dire "Là, il cherche!" mais on est puriste ou on ne l'est pas. Moi, je le suis, et je n'accroche pas à cet épisode. Autant je pourrais finir le 2ème épisode 10 fois dans la journée avec le même plaisir, autant celui-là, j'ai envie d'éteindre la console au bout du niveau deux. Et le pire, c'est que je ne sais pas pourquoi, surtout après avoir fait le déballage des qualités dont il bénéficie. Peut-être cela vient de cette surenchère d'améliorations qui, aux vues de la qualité du numéro 2, peuvent sembler inutiles. Peut-être que Max me manque un peu aussi, face à un Zan un peu poussif et pas aboutit pour un sous. Et pis j'aime pas me battre contre des robots! Ca me fait peur, les robots!! Je préfère les humains, de bons vieux loubards balafrés, avec leur veste en jean déchirée et leur coiffure "punk". En fait, pour vraiment prendre son pied à ce jeu, il faut jouer avec un camarade, ne serait-ce que pour avoir une petite compagnie humaine face à ce déluge de cyborgs.



Pour conclure, je dirais que mêmes les gros défauts (à mes yeux) de ce jeu ne m'empêchent pas de le placer dans ma ludothèque idéale, avec ses deux autres prédécesseurs. Le dernier maillon de la trilogie "Streets of Rage" reste une valeur sure pour tous ceux qui cherchent un excellent "beat 'em all" sur Megadrive. Si vous réussissez à le trouver, sautez dessus!

Le point de vue de César Ramos :
Un des titres phare de la console, donc très commun ! Profitez-en !