Le site qui préfère un câble droit à un Coeur Croisé.
Captain Planet & the planeteers
Bandai - 1991
Ce type n'est planet par Orpheus

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Aujourd’hui, quand on parle d’écologie on voit Dominique Voynet et Nicolas Hulot nous expliquant que les neiges éternelles du Jura ne seront plus éternelles très longtemps. Je sais pas vous mais moi, ça m’excite pas des masses. Pourtant il y a 15 ans, je rêvais de sauver la planète. Et, ce n’est pas l’expérience de toute une vie qui m’a rendu amer et qui m’a fait abandonner mon rêve. La raison est bien plus simple : il y a 15 ans, c’était Capitaine Planète qui me parlait d’écologie. Avec sa peau bleu pâle et ses cheveux vert, il me faisait rêver.



Petit résumé pour ceux qui n’avaient pas Canal+ il y a 15 ans : Gaia, la déesse de l’environnement n’arrive plus à protéger la planète. Il y a beaucoup de trop de pollueurs et de braconniers. Du coup, elle demande à 5 adolescents pré-pubère des 4 coins du monde de lui filer un coup de main. Elle leur donne un anneau chacun renfermant un des 5 pouvoirs élémentaires : le feu, le vent, l’eau, la terre et le cœur (oui oui, il y a 15 ans, le cœur était un des éléments). Mais ce qui faisait la force de ces « planétaires » était leur capacité de combiner leurs pouvoirs pour appeler Capitaine Planète qui, grâce à sa puissance, peut sauver le monde de n'importe quelle catastrophe écologique.



La série connu rapidement le succès et il est donc normal qu’en 1990, Mindscape adapte cette série sur NES. Bien des années plus tard, je l’ai croisé dans un vide grenier. Porté par l’élan nostalgique, je l’insère dans ma NES la larme à l’œil pour bientôt me rendre compte d’une chose : ce jeu est une merde. Autopsie d’une de mes plus grandes déceptions vidéoludique.



Le principe du jeu est simple: dans les 1eres parties du monde on contrôle un hélicoptère piloté par les 5 « planétaires ». C’est un shoot horizontal classique. La petite particularité c’est qu’on peut changer d’armes en utilisant les différents éléments. On se retrouve donc avec 5 tirs ( le vent fait un bouclier, le feu fait des projectiles classiques, le cœur charme les animaux (!!) etc…) On peut également faire un demi-tour rapide pour éviter le scrolling forcé (à la manière d’un Talespin).



Après cette 1ère phase qui nous a permis de rentrer dans la base du méchant braconnier/pollueur, nos 5 amis appellent Captain Planet pour la 2ème phase de jeu. Dans celle-ci on contrôle donc Capitaine Planète qui doit aller au cœur de la forteresse ennemie pour botter le cul du gros méchant. A partir de là, le gameplay change radicalement. On évolue dans un labyrinthe géant, vu de côté. Un bouton pour taper, un bouton pour utiliser son pouvoir et lutter contre un certain type de pollution et basta. On arrivera finalement par accéder au boss, à qui on fera bouffer ses dents.



Le jeu se déroule toujours en suivant cette alternance shoot/labyrinthe. Les phases de shoot varient tout au long du jeu puisqu’il ne faudra plus simplement arriver au bout d’un stage pour le finir mais remplir certains objectifs. Pourtant, ces changements n’arrivent pas à briser la monotonie ambiante du jeu et l’impression de ne jamais évoluer. L’idée est louable mais le résultat décevant.



1er problèmes après avoir lancé le jeu, graphiquement ça casse pas 3 pattes à un canard. Ca casse même rien du tout, c’est vraiment super limite, surtout plus de 5 ans après la sortie de la console. On reconnaît bien chaque personnage, les environnements sont sympas mais techniquement c’est super pauvre (et puis les cheveux de Captain Planet sont bleus alors qu’ils devraient être vert, adaptation de merde). Mais bon, le jeu n’est pas hideux pour autant, par contre, les choses ne vont faire qu’empirer à partir de là.



Les musiques. Je ne suis peut-être pas spécialiste de la NES mais je crois très franchement que ce sont les pires musiques que j’ai jamais entendues sur cette console. Elles ne sont pas harmonieuses, elles sont pauvres à crever etc… Je ne parle même pas des effets sonores qui se résume à un « boum » hideux quand on se plante. A croire que l’ingénieur du son était sourd.



Mais ce qui m’a toujours frappé en y jouant c’est sa difficulté. Je ne suis peut-être pas Rambo, mais quand il s’agit de botter des culs pad en mains, je m’acharne jusqu'à la mort, j’ai toujours aimé les jeux « durs ». Mais là, c’est insensé. Le jeu n’est pas dur il est con. On meurt toutes les 5 minutes à cause d’une barre de vie ridicule et de petit bugs très frustrant (oh ! Un nuage de poison vient d’apparaître sur moi).Le level design étant plus que moyen, les phases d’exploration de labyrinthe deviennent vite un cauchemar puisqu’on se perd dans chaque niveau. Arriver au boss relève plus de la chance qu’autre chose.



Heureusement pour vous, il existe un système de mot de passe pour reprendre là où vous vous étiez arrêté. Après chaque niveau, on peut enfin souffler, on est sûr de ne plus avoir à le refaire. On note soigneusement ce code sur un papier qu’on laisse devant la console et on le note aussi sur le PC au cas où le papier disparaisse (on est tous passé par-là, et je vous assure vous ne voulez pas que ça vous arrive sur CE jeu.)



Bonne nouvelle il n’y a que 5 mondes (donc 10 niveaux si vous avez suivi) le calvaire ne durera donc pas des heures. Mais ne vous inquiétez pas, on recommence tellement de fois chaque niveau que le jeu paraîtra long, TRES long….



Finalement, ce jeu n’a pas grand chose pour lui : graphismes plus que moyen, bande son affligeante et difficulté idiote au possible. Tous les jeux à licences ne sont pas à prendre sur NES, ce jeu en est la preuve. Capitaine Planète, je t’ai aimé, ce jeu m’as fait te haïr. Adieu.

Le point de vue de César Ramos :
Pas si commun que cela, mais à trois fois rien, forcément...