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Gradius
Konami - 1988
Le space shooter mythique et arthritique par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
With the courtesy of FlyingOmelette for the original


Lorsque j'écris une critique, je n'aime pas glisser doucement vers la pitié, à sauver un jeu car "il est ancien". Mais je n'oublie pas que certains jeux auxquels j'ai joué m'ont sauté au cou étant jeune, mais n'ont pas passé l'érosion du temps. Je pense que Gradius est de ceux là. Premier du genre de la NES, il a fixé la barre des shmups sur consoles, en donnant au genre ses lettres de noblesse avec des innovations de taille. Il est considéré comme un grand classique, possède des idées uniques, mais n'est pas sans faille. Introspection.



Les graphismes de Gradius sont bons. Oui, le jeu date de 1986, à l'aube de notre NES chérie, mais il s'en sort à merveille. Larges et colorés, les décors sont très clairs et variés. On a ainsi L'île de Pâques, la forteresse High-Tech, la montagne et les arbres... Ils sont bien, mais un peu simplistes. C'est là où le côté 1986 ressort un peu... Par chance les fonds sont bien étudiés. On voit bien les tirs ennemis, ce qui (pour ceux qui n'ont que du saindoux dans la tête) est primordial dans un shoot... Quoi de plus horripilant que de mourir comme ça, sans savoir pourquoi, sans avoir vu l'ennemi. Il y a quand même une petite impression de répétition dans le jeu. Un niveau est l'inverse du volcan (le sol est en haut cette fois), et on retrouve toujours le même boss, sauf aux deux derniers niveaux. Mais rien de bien vraiment gênant.



Les musiques de Gradius sont passables. Elles ne dérangent pas mais elles n'ont en fait aucun intérêt. Remarque c'aurait pu être pire, mais bon. Celle du niveau 1 est la seule un peu digne d'intérêt. La musique des boss est primesautière, et ne stresse absolument pas comme devrait le faire une bonne musique d'homme. Raté. Les effets sonores sont aussi légers, avec des explosions qui font * blop * (genre pétard mouillé ou balle rebondissante), le laser qui rend fou ou des choses étonnantes...



Le maniement du vaisseau de base est parfait. Si si, on bouge bien en haut en bas à gauche à droite. Mais le vaisseau de base est vraiment poussif, et se traîne salement la bite. Oui, n'ayons pas peur des mots. Par chance, on peut l'upgrader, grâce à un système de bonus simple. On collecte des points de bonus, qui font avancer sur une échelle de bonus. Plus on en collecte plus on peut avoir l'arme ultime. La première option est le speed up. Plus vite quoi. Perso je n'en prends qu'un de tout le jeu. En effet, certains passages où il faut slalomer ne demande pas une invasion de speed up. Et on est content de bien voler, mais pas trop vite. Et comme on ne peut pas décélérer... Le maniement est bon une fois un peu optimisé. Il y a un bon paquet de ralentissements, notamment au niveau 4, avec l'antennoid. Mais bon c'est une NES, pas un superordinateur, je ne l'écrirai même pas dans ma critique. Ah si mince, trop tard. Le truc frustrant c'est la détection des collisions où l'on n'est pas prévenu. Par exemple au premier niveau, on peut se frotter à un rocher pour récupérer une vie. Mais essayez de faire ça sur un moha et vous volerez en morceaux dans un superbe * blop * du plus bel effet. Il faut donc une petite période de test avant de maîtriser son vaisseau à la perfection.



Gradius est l'un des premiers jeux à introduire la notion du "pauvre combattant seul dans l'espace contre l'armée d'Aliens". Ici, on a Bacterion qui veut détruire la planète pacifique Gradius. Et seul Vic Viper peut arrêter ça. Le petit côté simpliste des graphismes donne une atmosphère sympathiquement irréelle. Le niveau des moha est une légende dont on parle encore durant les longues soirées d'hiver oldies... On retrouve des bonnes grosses patterns d'ennemis typiquement 80's, et c'est sympathique. Oui, il y a une bonne ambiance dans ce jeu !



Gradius offre un challenge décent, mais n'est pas très dur à masteriser. Oui c'est un nouveau concept, cela signifie que l'on devient un maître du jeu. Une fois avec un bon gros vaisseau gonflé à bloc niveau options, boucliers, armes, on est quasiment invincible. Le pire c'est lorsque l'on ripe sur un rocher. Vous êtes optimisé à mort, le méchant n'a qu'à s'accrocher à son slip, et là c'est le drame. Vous ripez un innocent rocher, qui dira après coup qu'il ne vous avait pas vu. Et vous explosez. Vous réapparaissez au milieu du niveau sans aucune arme ou option ! Et là, on dira ce qu'on voudra, c'est terriblement frustrant. Les boss ne causent aucun problème vu que ce sont toujours quasiment les mêmes, et que les mini boss de milieu de niveau n'apportent aucun renouveau au genre, avec des patterns bien classiques. Et ce n'est pas pour dire, mais le boss de fin est tout de même le plus nul de toute l'histoire du jeu vidéo. Facilissime. 15s et hop par terre. M'enfin...



Ce n'est pas le genre de jeu auquel je jouerais je jouerais je jouerais à la folie. Non, j'y joue, de temps en temps, pour voir si je peux toujours le terminer, pour la nostalgie. Et après tant de pratique, ce jeu n'a rien de follement excitant. Il est sympathique, mais voilà. Pas de difficulté véritable, des boss clonés, des niveaux clonés... Les niveaux sont difficiles parfois, un peu techniques en tout cas, mais heureusement car ils ne sont pas très longs. On a cependant des warps sympas, des idées sympathiques (les mohas), des codes rigolos... Mais non, définitivement le seul intérêt est le système d'options. Mais rien de vraiment transcendant en fait.



Gradius n'a donc pas à mes yeux très bien vieilli. C'est un grand classique, qui a lancé véritablement une mode et une référence toujours actuelle. Mais un bon paquet de shoots ont depuis tiré les enseignements de Gradius, pour faire mieux. Je lui préférerais personnellement Life Force... M'enfin.

Le point de vue de César Ramos :
Très commun, vraiment !