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Vice - Project Doom
American Sammy - 1991
La claque o_O par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Avez-vous déjà ressenti un grand frisson frais devant votre télé, votre petit pad NES dans les mains ? Non ? Et bien c'est l'occasion de le ressentir. Tentons une expérience amusante de psychologie collective. Asseyons nous tous ensemble, je prends la manette et vous regardez. Oui, il ne faut pas déconner. J'allume le jeu. Ni flute ni merde le jeu commence. Le nom de la boite qui a fait le jeu, puis un misérable panneau "Push Start". On appuie sur la manette. Cinématique de fou, on va poursuivre un méchant. On ne sait absolument pas ce qui se passe mais on le poursuit dans uns scène de voiture en vue du dessus. Puis nouvelles cinématiques majestueuses. Mon dieu accrochez-vous, ceci ne fait que commencer...



La deuxième scène nous apprend un peu plus de choses. Mais tout ceci ne me convient pas. Je prends donc mon manuel et je lis l'histoire. Extraordinaire, digne de James Bond. Les aliens (mon dieu encore eux) ont envahis la terre il y a belle lurette. Et a besoin d'une sorte de blob pour survivre. De nos jours, cette gestion des blobs aliens est gérée par une société panneau, qui s'occupe de tout. Mais quelque chose cloche, et c'est ce que va voir notre cher hart (nous), détective privé de son état. Sa copine vient de se faire enlever en pleine investigation, et il est taillé pour la gagne sur cette affaire. Nous allons donc incarner Hart, qui va tenter de sauver sa chérie.



Fascinant ! Pourquoi n'as t'on pas plus souvent ce genre de scénario sur NES ! On évolue dans un univers adulte, en pleine science fiction, ce qui est une chose rarissime sur notre bonne vieille NES. Et c'est dommage. Mais le mieux reste la façon dont l'histoire est insérée dans le jeu. Toujours comme un James Bond. Un petit bout de jeu pour lancer la machine (la course poursuite en voiture du début, après le "push start") qui enchaîne sur le générique. Extraordinaire. Pour un peu d'ailleurs, je manquais l'écran titre... Mais donc le décor est planté. Mais le décor de quoi au fait ?



Vice - Project Doom (VPD pour simplifier) est un jeu complet. Il est à la fois un jeu de plates formes, un jeu de voiture et un jeu de tir. Bien sur ce n'est pas le premier du genre, je n'oserais rappeler à votre mémoire la bonne grosse daube de Bayou Billy... En effet le mélange de genres dans un jeu est rarement une réussite. Soit les développeurs ont voulu privilégier une partie précise en dénigrant complètement les autres, soit ils se sont complètement dispersés dans les différents jeux. Et bien pas ici. Les développeurs ont réussis l'exploit de privilégier la plate forme, sans tout autant dénigrer le tir et la voiture. Incroyable ! Analysons chacune des parties.



On commence par le jeu de voiture, avec la course poursuite du méchant. On a donc notre superbe bolide rouge qui passe comme une balle dans les rues de la ville. On avance tout seul, avec sous le coude un petit bouton turbo, dès fois qu'on s'endorme. On tire en rafale avec l'autre bouton. Rien de plus classique. Le parcours est simple, une grosse ligne droite, avec des ennemis à pousser (à coup de mitraillette, oui c'est vrai...) pour pas rayer la voiture, et d'autres débris qui enlèveront à coup sur le pollish. La voiture est extrêmement mobile, et va très vite sur certaine portion de route. Les décors sont un peu faibles, mais tout cela au détriment de la fluidité, c'est un parti pris des développeurs. Et cette partie (enfin ces parties, il y en a 2 dans le jeu) sont très courte, juste le temps de se donner une petite crise d'adrénaline, sans risquer l'apoplexie. Un bon défouloir, un bon moment de jeu qui rythme la partie.



Mais il n'y a pas que la voiture dans la vie du détective privé, il y a aussi les armes. Normal. Quelle ne fut pas ma surprise à ma première partie de tomber sur un jeu de tir au sein de VPD ! Un superbe écran cinématique (qui d'ailleurs fait l'objet d'un fond d'écran, regardez donc la rubrique goodies) nous plonge direct dans l'action, avec ce petit message que je traduirais comme un porc pas "Allez les filles c'est partie faites chauffer la colle". Là, pas de zapper. Une mire qui bouge à l'écran avec la manette et un nombre de balles limité. Ah je n'aime pas trop ça je dois dire. Pas de bourrinage, et il y a intérêt à ce que la croix suive. C'est bon, oui, elle suit à mort. Elle bouge vite, mais pas trop. On à le temps de viser. Les ennemis arrivent à un rythme régulier, sans folies du genre "PAF là on va tuer ce con de joueur avec une bonne grosse salve de 15 hommes machines". Non, tout est faisable, sans trop de difficulté. Oh et puis une petite balle dans la tronche de quelqu'un cela n'a jamais fait de mal à personne, la barre de vie est bien assez grande. Là, pareil. 2 parties de tir dans le jeu. Très courte, elle donne aussi un petit temps de folies entre deux sessions de plates formes. J'aime beaucoup, malgré à la base une grosse appréhension. Mon dieu il faut que je me sorte de la tête Bayou Billy...



Le gros du travail des développeurs s'est fait sur la partie plate forme. On dirige donc notre nouvel ami hart, qui parcourra le monde pour sauver sa camarade de jeux. Oui, le temps passé par les développeurs doit tout de même être important quand on voit le travail déjà accompli pour le tir et la voiture, ont-ils seulement eu le temps de bien appréhender le monde de plates formes ? Oui, la réponse est définitivement oui !




On commence dans une grande ville, le soir. Mon dieu. Apoplexie. Je pensais que la ville de Ninja Gaiden Game Gear ne pouvait pas être surpassée. Et bien si !! Ils ont brisé mon mythe. Vous avez devant vous l'archétype de la ville oldies par excellence. Les sprites de décors sont ENORMES (et je pèse mes mots) et notre héros évolue dans un univers vraiment typé 90. Enorme. Je vibre de partout. Puis c'est la Chine. Mon dieu, mais pourquoi je n'ai pas connu ces hommes plus tôt ? Tout le mystère de la civilisation chinoise réuni dans un misérable niveau. Des statues magnifiques, des méchants colorés et très fin, le tout divinement animé. Je pleure de bonheur. Puis c'est la jungle. L'apothéose. Jamais on a vu jungle plus belle sur NES. L'émotion me submerge et je lâche ma manette pour pleurer. Comment ai-je pu vivre avant ce jeu ? Comment, seigneur, mes yeux ne voient la lumière qu'à 21 ans ?? Mon dieu que de temps perdu.



Mais que vaut un jeu magnifique (ce qui est le cas ici, oui, ami(e) internaute, tu as suivis n'est ce pas ?) sans un gameplay au top ? Rien. Et bien nous sommes d'accord, car en plus ce n'est absolument pas le cas ici. Le héros est une merveille de souplesse. Il court, bondit comme un diable hors de sa cage comme un tueur. Il avance courbé pour éviter les balles. Et tire. Car lui aussi est armé, ah ah. De base il a un sabre. Qui se manie à merveille, quoique demandant un petit timing parfait pour certains enchaînements. Mais en ramassant des options, il peut dégainer un flingue tout laid, ou une bonne grosse grenade des familles. Le tout se manie vraiment à la perfection, c'est une joie de le diriger. Bon sang depuis Super Mario Bros 3 je n'avais pas ressenti autant d'excitation dans mes didis...



Et niveau difficulté ? Et bien tout dépend. Les scènes de voiture sont vraiment simples. Même en se tapant tous les murs on peut finir, j'ai testé pour vous (oui, il en fallait un...). La partie tir est un peu plus technique. Le nombre de balles étant limité, il ne faut pas faire son Rambo, en tirant partout ou en démolissant les immeubles à la grenade. Donc un peu de technique ne nuit pas.



Pour la plate forme, quelques petits passages techniques tout de même. Les niveaux s'enchaînent bien, et ont un excellent level designing. C'est très agréable de sautiller dans tous les sens, c'est bien pensé. Tout se déroule à merveille, mais la gestion du sabre est un art. On enchaîne parfois les coups à un rythme éreintant, et comme il y a un micro décalage entre le temps de sortie du sabre et l'impact, il faut gérer un minimum les vagues d'ennemis qui vous sautent dessus. J'ai le sinistre souvenir d'une vague de perroquet me sautant sauvagement à la gorge. Un cauchemar. Mais le jeu est facilement masterisable. Une valeur sûre.



Ah ah ah j'allais oublier de parler de la musique. Mon dieu je suis un misérable pourceau. Les musiques sont de qualité variable, mais de très très bonne facture tout de même. Certaines sont tout bonnement exceptionnelles, de celles que l'ont réécoute à une bonne soirée oldies, avec un son en 5.1 à pleurer. D'autres sont tout simplement bonnes, sans folies. Le passage d'un genre à l'autre est parfois un peu étonnant tant il est disparate, mais l'ensemble est d'un excellent niveau. Une fois de plus, nous sommes gâtés...



Ce jeu est donc une perle très rare. Une histoire étonnante, associé à un type de jeu quasiment unique, desservi pas des graphismes à pleurer et des musiques de feu. Je me demande si quelque chose va à l'encontre de ce jeu. Outre sa rareté sur l'ensemble du globe je ne vois pas. Mon dieu j'y retourne.

Le point de vue de César Ramos :
Complètement introuvable chez nous, complètement rarissime chez nos ami(e)s ricains. Damned.