Le site qui sait qu'un romset ne se fait pas en un jour.
L'E4 2k6 - Le bonheur n'est peut-être plus très loin...

Le retour (c'est ta mère que je retourne) par Hebus San & Racletteman
Grande est mon émotion à l’heure où je m’apprête à coucher sur le papier une oldies session d’anthologie, dans la droite lignée de ce que fut l’E4 2005.

Vous vous demandez certainement pourquoi ce résumé est aussi tardif (non, puisque vous lisez le forum, mais ca fait bien dans le texte hein ?). Les aléas de la vie, le travail, la famille, le fait que c’était à taz de l’écrire, bref ce ne sont pas les raisons qui manquent.

Et puis un virus facétieux m’en a collé pour 15 jours de quarantaine. Chouette. 15j à me contempler la quenouille sans rien d’autre à foutre que de rattraper mon monstrueux retard en matière de jeux accumulés. Et au milieu de ces heures de jeu qui m’attendent, malgré la fièvre et mon œil coulant sur le clavier, j’ai entendu ton appel, NesPas. Une fois encore je tâcherai de ne pas te décevoir.





- Leucate c’est quoi ?

Leucate c’est une petite station balnéaire de l’aude qui se prolonge en un charmant village d’environ 3000 âmes. Leucate c’est une plage de sable grossier, mais on s’en fout, on n’est pas venu pour voir Papeete. Leucate c’est une falaise qui ne surplombe pas vraiment la mer, mais on s’en fout, on n’est pas venu pour voir Acapulco.
Leucate c’est une maison accrochée à cette falaise, et bien qu’elle ne soit pas bleue il fait sacrément bon y vivre.

Leucate c’est la oldies session du site NesPas organisée cette année du 18 au 24 septembre.

Leucate 2006 c’est :
- 17 participants prêts à violer des marcassins morts
- plusieurs hectolitres d’alcool plus ou moins fort
- 11 repas à organiser
- 1 valise perdue
- 1 verre cassé
- des consoles comme s’il en pleuvait
- un concours totalement aléatoire
- des prix qui défient l’imagination
- plus de 300 mails au cours de l’année
- 4 goodies qui déchirent leur race
- 2 jeunes filles en délire
- 1 chevelu qui supporte mal les excès
- 1 asiatique de 95 carats

L’année 2006 s’est écoulée. En tout cas la moitié. Nous sommes début septembre et la tension monte. Les goodies sont pratiquement prêts, mais il a fallut gérer les nombreux désistements de dernière minute. Remercions donc tout particulièrement Mayo, Nash, Wong et Taz qui ont payé de leur personne pour que la fête soit complète.



Les participants sont à cran. Dès le mois de juin ils ont tous reçu un flyer d’invitation plastifiée et signée de manière unique. Cette année on met les petits plats dans les grands.
Chacun a dut ensuite donner sa réponse, sa taille de t shirt et 3 mp3 oldies de son choix afin de constituer une compilation éclectique qui se révèlera fort réussie.

Chaque CD sera gravé avec l’avatar du participant sur la face supérieure. La classe je vous dis. Idem pour le DVD du film de l’année précédente, gravé lui aussi nominativement. Il va sans dire que les jaquettes sont également fantastiques.

Bref, tout est prêt. Ca n’a pas été sans mal, mais le Touran est une fois encore paré au décollage, le coffre bien rempli.




Cette année c’est pika qui va jouer les bons samaritains et déménageant l’intégralité (ou presque) de son matos perso. Un véritable tour de force. Des kilomètres de câbles et des tonnes de cartouches et autres consoles sortent comme par miracle de sa minuscule voiture. Et le tout étiqueté au nom du monsieur. Ce qui en soit est un peu inquiétant hein, parce qu’étiqueter à la dymo l’intégralité de sa collection de cartouches Nes et Snes, c’est franchement glauque comme activité. Bref.

Dams, Taz et Tam sont descendus ensemble dans la voiture de Dams. Premier grand moment, la voiture de Dams est une Twingo (rien que le nom est rigolo). Pour ceux qui ne connaissent pas Dams, disons que c’est un monstre tout en viande qui taquine les 195cm pour un quintal largement atteint. En clair quand Dams conduit, il a les genoux sous la glotte. Ce que Taz et Tam ont d’ailleurs dû remarquer à en juger par leur aspect un peu barbouillé, façon « bordel, on est vivant ?! ».

Tout le monde se sort les doigts du goulot, et en deux temps trois mouvements (enfin on en a chié comme des polonais quand même…) le matos est amené à la villa. Il ne reste donc plus qu’à attendre l’arrivée des parisiens qui se déplacent en troupeau (toute ressemblance avec un groupe de supporter ne serait que fortuite…). Une paire d’heures plus tard, nous voilà donc en partance pour la gare de Leucate. Retrouvailles émouvantes pour tous les participants de l’année passée, et belle émotion dans les yeux des nouveaux venus.

Greg en profite pour saluer les vignes à sa façon tandis que Raclette récite un poème à la bite de Greg, un genou en terre. Ca part fort. Premier contact avec Wong et Oni que je ne connaissais pas, et force et de constater que c’est du très gros dossier.




Enfin pour l’heure ils sont tous un peu hésitants. Sans doute est-ce dû à la fouille en règle pratiquée par la BAC de Montpellier qui a vu d’un assez sale œil une horde de sagouins braillards prendre possession du quai SNCF. Pour avoir vécu le moment en direct au téléphone avec un Ghost hilare qui avait échappé à la rafle, c’était particulièrement magique. Un signe comme on dit.

Autre signe qui ne trompe pas, Benjamin s’est fait piquer sa valise durant le trajet. Donc en lieu et place d’une Xbox bourrée ras-la-gueule de roms qui vont bien, on se retrouve avec l’intégrale en VHS des films de Jacques Tati. Oui, mais non. Nous aussi a bien pensé à un bon gros réseau scatophilo-zoophile, mais non. Les cassettes sont des originaux. Il va sans dire que Benjamin le sus nommé se retrouve donc sans fringue, obligé de porter les mêmes toutes la semaine. Ce détail aura son importance par la suite.

Nous voilà donc tous réunis pour entamer les hostilités. Mais avant toute chose, une petite liste s’impose. 17 participants, 17 morals de vainqueurs qui ne lâchent rien.
A la fin du séjour, Raclette a envoyé un mail pour remercier chacun d’entre nous. C’est donc un peu honteux que je le citerai en intégralité. D’une part c’est toujours ça de pris, et d’autre part j’aurai eu du mal à faire mieux :




Benjamin : ces photos folles, tes blagues toujours aussi exceptionnelles, ce MarioParty (c'était une si bonne idée...), ces parties de TetrisDS si folles, pour ta rougeur pendant la partie de la Crique des pirates (quand j'y pense, j'en ri encore...). J'espère que tu pourras te déplacer pour la prochaine Oldies Session à Paris.




Dams : pour ton esprit gamer à nul autre pareil, ta patience, pour m'avoir rendu la monnaie de ma pièce après que je t'ai fait gagner à ce jeu de cartes-pion, j'ai trouvé ça très sport, pour tes blagues sorties de nulle part, pour m'avoir tué comme un pourri, pour avoir fait partie de la SF team. Je suis bien content d'avoir pu te rencontrer une semaine entière cette fois, je n'ai pas été déçu.




Hebus : pour ton esprit de chaque instant, pour ton look ultime du dimanche matin, ton accent inimitable et ton rire communicatif, tes récits imagés qui me font me plier en deux, pour avoir organisé tout ça et assumer, en plus... Pour l'embolie de la cravate de notaire, pour ce sourire qui te donne l'air bonasse (non, ma mère n'est pas une bonasse, arrêtez monsieur...), pour tous ces jeux que tu nous as fait découvrir, et pour ces goodies. J'étais moins impressionné cette année, j'ai d'autant plus apprécié ton existence (elles disent toutes ça...)




Greg : pour ces Kyo en duo, magiques, tout simplement (elles disent toutes ça, aussi), pour ce champignon sur ton crâne rasé, pour les bières, les clopes, et les rares discussions sur la terrasse, pour ta méfiance à aller dans ma chambre... Jamais je ne me pourrais me lasser (elles disent (...)).




Peach : pour être cette présence discrète mais tellement indispensable, pour avoir lavé la galette de Wong, ce qui m'a empêché de poser la mienne (encore une fois...), pour tout les verres que tu m'as rempli...




Kirby : pour ces singstar dont on ne se lasse jamais. Je ne regrette qu'une chose, de ne pas avoir pu te piler à MKDS, ça viendra.




Pete : pour cette discussion libérée près du barbecue, pour tes heures de sommeil dans le chaos d'un singstar hurlant, ton chapeau et ton bon esprit.




Bast : pour ta nouvelle coupe de cheveux, pour ne pas m'avoir, ne serait-ce qu'effrayé en finale de MarioParty, pour l'air du boucher HardCore à Guitar Hero, pour ces parties de tarot mémorables, ce Pastis-Orange si immonde. J'attends le jour où tu viendras une semaine complète.




Taz : Bro, je te remercie pour ces discussion à 5gr, le soir, pour le pastis, ton humour toujours présent, ce jeu de plateau exceptionnel, enfin, je n'aurai jamais la place de te remercier pour tout. Enfin, merci d'exister (ce n'est pas une parole en l'air, bordel)




Oni : pour ce gimmick magique, pour ta bonne humeur toujours palpable (et ta mère, elle est palpable ?), pour ces frissons à MarioParty (même si je savais que la vie ne pouvait pas être injuste au point de te laisser gagner...), pour ton rire communicatif, pour ce "whisky dans la cuisine".




Wong : pour ces magnifiques parties de Guitar Hero, cette galette si folle, ces parties de tarot, de coinche, pour être du sud et d'assumer, pour ces ultimes bières partagées au Leffe de Montparnasse, pour ta franchise, et pour ce programme politique.




Nash : Pour ces parties de SF où j'ai bien fini par te plier comme une chaise longue, pour ces discussion sérieuse aussi, pour ton bocal, ta bonne humeur, le programme politique de Jean Danielouche, pour ton humour et ces nuits blanches que j'admire, pour être si fou à 5gr.




Mayo : pour ces lots, tout d'abord, pour ton esprit si sport, ta discrétion si subtile, pour ton sens du jeu, pour ton niveau de SF (enfin un adversaire avec qui lutter une peu...), je crois n'avoir jamais vu quelqu'un mériter autant d'être connu, car sous cette carapace de discrétion se cache un personnage digne de culte (et je pèse mes mots).




Tam : pour Blink182, les parties de SF, pour avoir refait l'Histoire en empêchant le débarquement de Normandie, pour le Grog, la Crique des Pirates, pour la coinche, cet air de Tom Sawyer, les solos de Guitar Hero sur Singstar, les parties de Tetris DS et tes souvenirs si historique, Eric, Verlaine et tous les autres... Je t'ai découvert cette année, et je n'ai pas été déçu, même si, en vrai informaticien, tu te mets en stand by 30% de ton temps de fonctionnement...




Pika : Pour la peluche sonic, les trajets en voiture, pour avoir été mon coach à MarioParty (cette victoire t'est dédiée), pour ces blagues adeubal, cette présence discrète mais explosive. Toi aussi je ne regretterai jamais de t'avoir vu, enfin, une semaine complète. Un homme discret au premier abord s'est révélé extraordinaire au second, et aux suivants.




Ghost : pour avoir dédicacé tous ces manifestes, pour cette moustache porto ricaino-gay, pour la belle approche d’une Kirby fatiguée par le train, pour être l’ami de superman.




Raclette : pour avoir un esprit hors du commun, pour ne voir que le bon côté des gens qui t’entourent, pour ta patience et ton indulgence, pour avoir explosé un verre pied nu, pour avoir maintenu ton taux d’alcoolémie entre 8 et 9gr sept jours durant, pour cette explication des règles de la crique des pirates absolument surréaliste, pour ce jeu à boire mythique.




La semaine démarre. Vous en faire un récité détaillé serait impossible. Néanmoins, je vais tenter de vous narrer les moments forts.



Goodies, what else ?

Premier soir. L’alcool a atténué les timidités, et bien qu’on en soit pas encore à s’enculer dans les lauriers roses (on y reviendra tout à l’heure…), les corps et les esprits s’échauffent. Et quand la température est bonne, je sors de la piaule le carton magique. Ce moment là a été un peu particulier pour moi. Uniquement pour moi. Je tenais dans ce carton près d’un an de préparatifs, une année passée à réfléchir à ce qu’on pourrait bien faire de sympa pour faire toujours un peu mieux que l’année passée. Une année d’inquiétude et de colère, d’espoir et de joie. Une année à attendre cette soirée là.

Au sein de mon carton des CD, des DVD et des t-shirts. Un de chaque pour chacun. Les CD ont été gravés par Mayo qui était le seul à posséder un graveur lightscribe permettant d’inscrire une image sur la face supérieure. La liste des chansons a été choisie par mes soins suite à une sélection rigoureuse des meilleurs titres que m’ont fournis tous les invités à la session (oui, un peu comme le mec de chez Jacques Vabre). C’est également Mayo qui s’est chargé du visuel du CD, alors que Wong a entièrement réalisé la jaquette (back & front). Mayo a gravé sans voir la jaquette, m’a tout expédié. Wong a filé le fichier à Taz qui a tout imprimé et m’a également tout envoyé. Une semaine avant le séjour, j’ai donc passé mes soirées à découper des jaquettes et à les mettre dans des boitiers CD… un véritable cauchemar.

D’autant plus qu’il a fallu faire de même pour les DVD. Wong a également réalisé ici la jaquette et le visuel du DVD. Ces DVD ont été gravés par bibi grâce à la technologie labelflash après avoir été longuement montés par Mandy, une copine de Ghost (gros bisou au passage). Là encore grosses galères, angoisses, première gravure qui foire (à 4€ le dvd, NOOOOON), et puis finalement tout finit bien.




Les t-shirts quant à eux ont été choisi par Taz et moi, et le logo présent au dos a été réalisé par un Nashounet en grande forme qui a su matérialiser ce que nous avions visualisé dans nos têtes (c’est dire si ce mec là n’est pas net). Taz les a commandés et me les a fait livrer. Avec là encore une bonne dose de colère puisqu’à l’ouverture du carton le champignon sur la poitrine était imprimé à l’envers. Tant pis, on fera avec.

Une année donc, toutes ces péripéties pour vivre juste ces quelques secondes de plaisir, juste pour moi, en regardant leurs yeux et en y voyant une flamme d’impatience et d’envie, une jubilation de gamin, largement partagée d’ailleurs.J’ouvre donc le carton en m’excusant par avance pour les t-shirts, et commence la distribution. Sauf que tous les champignons ne sont pas imprimés à l’envers ! Ah les cons, ils ont réussi le tour de force d’imprimer le logo frontal aléatoirement. La classe mondiale. Du gros niveau. Qu’à cela ne tienne, comme à toute chose malheur est bon et compte tenu du fait que le gamer est un peu con, se lancent alors des paris frénétiques autour de la table pour savoir qui aura la chance d’avoir son champi à l’endroit ou pas. La distribution s’achève dans la joie et l’alcool (oui, je ne le préciserai pas nécessairement, mais sachez que pratiquement aucun verre vide n’a eu le temps de sécher en 7 jours) avec le mérite suivant : en cas de jeu à deux équipes, elles sont toutes trouvées.






C’est ta mère le moment fort

Qui de Tam ou de Taz a lancé l’affaire je ne m’en souviens pas. (NDLR : euh c'est moi hein) Mais c’est Tam qui en a le plus abusé, notamment lors de la dernière matinée. Pas une seule phrase qui ne fut immédiatement sanctionnée par un « c’est ta mère que… » ou un « c’est ce qu’elles disent toutes ». Rigolo au début, agaçant par la suite, puis finalement hilarant tant il y mettait du sien, Tam a réussi à imposer un gimmick à l’instar de son « il est comme ça Bowser » de l’année passée. Un grand moment. Oui, c’est ce qu’elles disent toutes.






Le Seigneur Mayo

Un paragraphe complet dédié à LA révélation du séjour pour la quasi-totalité d’entre nous : Mayo. Sous des dehors d’asiatique grassouillet timide et peu intéressant se cache un être assez exceptionnel. Laissez-moi vous situer la chose. (NDLR : Et oui, là encore elles disent toutes ça) J’avais demandé à chacun d’amener un petit quelque chose pour faire office de lot pour le concours. Une bricole quoi. Un jeu MD, un jeu Ngage, un playmobil plombier déguisé en Mario… et puis le père mayo noël est arrivé. Une Gameboy pocket japonaise modèle limité gold mint in box, le pack Sonic Adventure 2 spécial 10ème anniversaire jap pour dreamcast (je vous laisse deviner dans quel état…), un Game & watch Mario Bros lui aussi super propre, et une serviette de bain famicom neuve en bonus goodies qui tache.

Plus il sortait de chose, plus je restais sans voix. Pour ceux qui ne pigent pas, allez juste voir la côte du premier article sur ebay…

Et quand abasourdi je lâchais enfin « putain y’a un Game & Watch ??! », la seule réponse de Mayo fut « oui, oui, j’ai même remis des piles et réglé l’heure ».

Là je crois que tout est dit. Un mec vraiment gentil aurait remis des piles. Mais régler l’heure, ça il n’y avait que Mayo pour le faire.




Mayo est un concentré de gentillesse brute. Mayo est un professeur es jeux vidéo comme on en trouve rarement. Monstre de puissance à Street Fighter (notez l’omission volontaire de l’opus, il les maîtrise tous), il sait aussi sortir de son chapeau magique des jeux totalement barrés dont il doit être le seul à posséder un exemplaire en France, comme Densha de Go par exemple, jeu de conducteur de train totalement kitsch et sans aucun autre intérêt que celui de son contrôleur dédié, qui devient justement attirant de part son absence absolue de charisme. Mayo peut très facilement réaliser une prouesse à Street Fighter, corriger Tam sur un point précis d’une explication vidéoludique qu’il tenait à Nash dans le même temps, lâcher sa manette pour aller expliquer à Peach comment brancher les maracas de samba de amigo puis se proposer pour faire la vaisselle en s’excusant ne pas avoir aidé plus tôt.

Mayo est un mec en or pur qui mérite d’être connu, respecté et aimé.

Mayo est juste une grosse tanche aux jeux de cartes et de société. Mais comme il s’est intégralement déguisé en Mario pour la dernière soirée, on lui pardonne sans condition.






Eric et Tam

Autre grand moment de forme de Tam, la création par son esprit retors d’une amitié virile entre lui et le grand navigateur Eric Tabarly. Ne me demandez pas pourquoi, l’alcool a parfois des effets saugrenus.

Toujours est-il que ponctuellement au cours du séjour Tam nous a régalé d’anecdotes vibrantes de véracité sur ses aventures de vieux loup des mers vécues aux côtés de son grand ami Eric. Nous entraînant tour à tour au large du Cap Horn ou dans la chaleur moite d’un bordel du Myanmar, il réussit à nous faire partager l’ivresse et l’émotion des voyages qui forment un homme, un vrai, avec de grosses couilles. Ah tudieu, ca sentait bon le foutre et les embruns, tient !

A noter qu’il a visiblement entretenu une amitié aussi « virile » avec Verlaine, mais il en a moins parlé. Par respect pour Rimbaud, sans doute.






Van Damme c’est une tapette, nous on a Raclette !

Deuxième soir. La soirée bat son plein, et les cadavres de bouteilles se créés plus vite que leurs cousins du Darfour. Les joueurs se sont répartis en petits groupes agglutinés devant les écrans disséminés dans la pièce. Le sol est un enchevêtrement de câbles au dessus desquels s’ajoutent manettes, cartouches et jambes des joueurs assis. Se sentant pousser des ailes (l’alcool aidant…), notre bon ami Raclette eut la judicieuse idée de tenter un saut horizontal d’environ 2m50 au dessus du merdier sus nommé pour pouvoir se rendre à sa chambre et ainsi lui épargner le scandaleux détour de 4 mètres qu’il lui aurait fallu faire pour y parvenir par voie pédestre. Ni une ni deux, d’un appui sec et musculeux le splendide Raclette, torse nu et caleçon bleu, prit son envol tel un albatros majestueux dans le ciel de, euh, du salon de la baraque. Et tel un albatros, l’atterrissage fut particulièrement comique.




J’ai beau chercher, je ne trouve pas d’onomatopée suffisamment satisfaisante pour retranscrire fidèlement le bruit d’un verre à sirop broyé pied nu par un poivrot qui vient de se louper comme une merde. SCHPRLIING, peut être ? Quoi qu’il en soit le premier réflexe de tout le monde n’a pas été de rire. Certains ont levé les yeux en demandant si ça allait (mais sans se lever, faut pas déconner), Peach s’est précipitée en se disant que traiter une urgence médicale constituait un signe indéniable d’un futur rapprochement avec Georges Clooney, Dams et Pika se sont levés surtout parce qu’eux aussi étaient pieds nus et que bon ben ça aurait été dommage qu’il y ait plus de blessés, Wong a demandé s’il restait de la pizza, et moi je me suis franchement vu en train de retourner sur mon lieu de travail moins de 48 heures après l’avoir quitté pour y amener un sac à vin torse poil avec un pied à recoudre…

Sauf que non, la résistance cutanée est effarante chez les Mejane. Un peu comme celle de leur foie si vous voulez. Là où d’autres auraient eu la voûte plantaire entaillée jusqu’au couilles, Raclette s’en sortit avec une légère coupure superficielle qui allait même lui être bénéfique en lui servant de prétexte bidon dès le lendemain !






On avait dit en 4-4-2 Peach, merde !

Journée de folie à Leucate. Nous sommes mercredi, et un temps fabuleux nous est accordé pour enfin savoir si Dams est réellement un Zidane ignoré, où s’il tient plus de Fabrice Fiorèse.

La totalité de la troupe descend donc sur la plage pour une explication footballistique en règle. Il va sans dire que nous nous sommes munis de force binouzes et sandwiches pour pouvoir tenir le coup aussi longtemps loin du frigo…

Le repas se prépare donc doucement (en clair on boit, et on cherche les couteaux). Sauf qu’on ne trouve pas de couteau. Greg lève les bras en disant « Ah bah non, pourquoi, il en fallait un ? Moi j’ai pris les bières hein ! » Du coup on continue de boire en se demandant comment faire.

Au final la faim et la bestialité l’emporteront sur la délicatesse et le raffinement puisque tout le monde croquera dans le saucisson (le même pour tous…) et massacrera sa tranche de jambon cru avec les doigts.




Le repas réglé, nous voilà prêts à en découdre. Les équipes se forment toutes seules, rapport aux affinités mycophiles, et me voilà donc bombardé gardien d’une équipe composé de Mayo, Tam, Dams et Pika. En face de nous se trouvent Raclette (que son pied confine au même rôle que moi), Peach, Oni, Greg et Wong. Un Wong en minuscule forme d’ailleurs puisqu’il cèdera ses crampons à un Nash pas plus incisif que lui mais il fallait bien trouver un remplaçant hein….

Le match en lui-même a peu eu d’intérêt. Bien évidemment l’équipe des champignons à l’endroit l’a gagné, mais qu’importe (enfin on a quand même gagné).

Non le meilleur reste quand même les performances individuelles de chacun immortalisées par un Taz reconverti en paparazzi de fortune vautré dans les rochers et hilare d’un bout à l’autre de la rencontre tant nous faisions pitié.




Pour vous résumer les actions : Raclette dégage le ballon en expliquant que c’est booooon les gars, vous êtes beau, pas de souci, je gère, je vous aime tous. Greg hurle à Oni que merde c’est pas possible de faire des contrôles d’une telle qualité quand on a les même gênes africains que Georges Weah quoi !! Oni s’apprête à lui répondre un truc désagréable sur les gênes de Greg visiblement incomplets, mais Peach interromp tout ce beau monde parce qu’elle tente habilement de subtiliser le ballon à Dams par un technique de lutte Greco Romaine mieux connue sous le nom d’attrapé-couché. Dams continue dans la même direction, c'est-à-dire tout droit, sans se préoccuper de quoi que ce soit, puisqu’il ne remarque rien. Dams c’est un peu un tractopelle russe dans le sable : ca va tout droit sans trop de finesse, mais c’est relativement efficace. Du coup Mayo trottine mollement en se demandant bien ce qu’il fout là, tandis que Tam pose pour Taz avec son chapeau de paille Tom sawyer/Monkey D Luffy style. Pika discute avec Wong sur le bord du terrain et moi je me marre autant que Taz devant ce tableau surréaliste.

Ah sinon Greg m’a marqué un but. Je l’écris sinon il risque de se vexer, vous connaissez les petits bretons hein ? Bon faudra juste lui réexpliquer quand sans la malencontreuse déviation d’un tas de sable, il essaierait encore de m’en marquer un aujourd’hui.

Evidemment tout se termine à la flotte. Nous décidons alors de faire un petit plaisir à Peach (ainsi qu’a Taz dont l’œil est toujours vissé dans le viseur de son appareil) en lui montrant ce que peu d’humain ont pu voir à ce jour : un blanc de cachalots albinos venus respirer à la surface… Maillots sur la tête et en avant pour la plongée. Ok, tout le monde se marre bien, et on remet chacun son…. Eh oh ! Non allez c’est bon, Michel Creton l’a déjà fait à Michel Blanc y’a 30 ans les gars, vous êtes ringards là…

Raclette s’enfuit donc sur le sable le précieux trophée en main. Le naïf. Comment a-t-il pu penser une seconde que j’aurai honte de sortir de l’eau dans le plus simple appareil ? Moi, Hebus, moi qui ai marqué Tam dans sa chair l’année passée devant la caméra, moi dont le seul nom provoque des ovulations multiples chez les femmes ménopausées… Enfin, puisqu’il faut s’exécuter…. ce sera donc un GROS plaisir qu’aura eu Peach cette après-midi là.






Oni va, on y va…

Deuxième gimmick du séjour. Œuvre de notre ami Oni, il sent bon le soleil antillais et il aura un peu remplacé celui qui nous a fait défaut dès le lendemain du match de foot.
Impossible à expliquer précisément, il s’agit simplement d’enchaîner des « Allez, vas-y, comme ça, allez, allez, comme ça, c’est bon, c’est bon…. » sur un rythme emprunté à un cousin à lui, un certain Francky je crois.

Et quand tout l’assemblée frappe dans ses mains, et reprend avec vous, lâchez un tonitruant « CA VA POINT’A PITWE ??!! ». Effet garanti.
Mine de rien ce truc motive tellement que désormais je m’en sers quasiment tous les jours au boulot !






Garou, Mark of the Nash

Connaissez-vous Les Loups-Garous de Thiercelieux ? Il s’agit d’un jeu de société peu conventionnel qui se joue à beaucoup, en silence et où chacun joue un rôle supervisé par un maître de jeu. Les rôles sont distribués au hasard, et le but est d’éliminer les loups-garous avant qu’ils bouffent tout le monde. Les éliminations se font uniquement au bluff. Sans rentrer dans les détails de ce jeu merveilleux, sachez qu’en 4 parties consécutives, Nash a toujours été décapité le premier. Le tout avec un grand sourire de la totalité des participants. Et grâce à l’efficacité d’un grand Tam qui visiblement avait moins bien digéré que moi la défaite de l’année passée. Fallait payer un jour Nash.






Ni Wong, ni mauvais

Aaaah, le gros dossier du séjour.

Wong Fei Hung a cette année littéralement pulvérisé un record que je croyais dur à battre. Celui de l’inactivité la plus absolue, renvoyant le Nash de 2005 au rang de pupille en difficulté avec une facilité déconcertante.

Il m’a rarement été donné de voir quelqu’un en foutre aussi peu dans une communauté aussi temporaire soit-elle. De mémoire, je n’ai pas vu Wong remuer ne serait-ce qu’une petite cuillère pour son propre petit déj’, ni faire la bouffe, encore moins le ménage ou porter quoi que ce soit. C’était si parfait de bout en bout qu’on aurait pu croire que c’était fait exprès pour agacer, mais même pas.

Et c’est bien ça le pire, c’est qu’il reste attachant dans sa fainéantise le bougre. Bon cela dit on a rapidement envie de lui claquer les oreilles au travers de ses longs poils (Comment ? Ce sont des cheveux ?? C’est à s’y méprendre !) pour le faire redescendre un peu à l’étage des réalités terrestres.

Pour parachever son œuvre, il a même demandé à ce qu’un conducteur l’emmène passer une journée du séjour avec les mecs de son école qui faisaient leur intégration à une dizaine de kilomètres de Leucate. Le pompon. Pika étant bien plus conciliant que moi, il s’est sacrifié. Partant avec lui, Oni, Greg et Peach, moins motivé mais plus ouvert que les autres, moins gamers, aussi, je pense...




Dans la cuisine, les commentaires vont bon train. « Ils vont se faire chier ! », « En plus, il pleut… » « Il reste du pastis ? »… Et ça n’a pas loupé 1h30 plus tard, Pika reçoit un coup de fil, le temps du retour a sonné. Seulement, plongé dans un jeu de cartes sans pitié, les participants restants ne sont pas versé dans la gentillesse : « Allez, laisse les mariner un peu, ça leur fera les pieds… ». Pika, gentil malgré tout, part chercher les déserteurs une bonne demie-heure plus tard.

Retour houleux pour Wong qui en avait visiblement profité pour goûter divers produits plus ou moins licites que ses potes avaient pris avec eux. Pika a donc ramené une loque comateuse qu’un Ben « Samaritain » Jamin (blague) a conduit jusqu'à son pieu sous le regard mortifié d’un Ghost blafard : « mais il va pas vomir là ? Hein ? Oh dites ! Il va pas vomir dans le pieu là ??? Non parce que merde, je dors avec lui moi hein ? Oh vous m’écoutez ??! ».

Rassurez vous, tout ceci a déjà été expliqué calmement à l’intéressé, qui l’a pris avec le bon sens du mec intelligent qu’il est. Reste à savoir s’il peut progresser autant que Nash avant lui…






Absinthe, Grog, et Sueur aux couilles

Nous voilà regroupés dans la cuisine. Il fait froid dehors, et dans le salon les inconditionnels de Donkey Konga s’acharnent sur les bongos au rythme de la musique que leur crache le poste et les « allez, allez ! » d’Oni.

Il y a là Benjamin, Taz, Raclette, Mayo, Pika et Tam. Après deux jeux à boire particulièrement épiques expliqués par Tam, puis Raclette et au cours desquels tout le monde a considérablement entamé son capital sobriété pour l’année à venir (fallait pas me lancer sur les chansons paillardes les gars, fallait pas), nous voilà donc embarquer pour une magnifique partie de « La crique des Pirates », un jeu de plateau fort sympathique que l’ensemble des participants m’a délicatement offert pour me remercier de l’existence de cette maison je crois… (je déconne, vous êtes tous grands, merci ;) ). Les Mejanes ont déjà joué, ce qui augure donc d’un début de partie rapide et fluide.

Et bien pas vraiment en fait.

Le pauvre Raclette, clope au bec, bonnet du commandant Cousteau vissé sur le crâne et alcoolémie dramatiquement à la hausse, va se lancer dans la plus belle explication de règles que j’ai jamais vue. Un monument, un morceau d’anthologie. D’approximation en raccourcis foireux, de néologismes absurdes en grommellements inaudibles, le bougre va pratiquement réussir à rendre le jeu incompréhensible pour son propre frère ! Le tout avec son demi sourire racoleur habituel, celui qui vous rassure d’un « t’inquiète pas mon gars, je gère », tandis que les flottements de ses yeux vous indique clairement « je suis vraiment borderline là, ca peut très mal se terminer ce soir… ». Alors évidemment je m’y colle pour tenter de sauver le coup, parce que je sens déjà mon Mayo partir un peu, tout perdu qu’il est encore à essayer de comprendre les règles d’un autre jeu qu’on lui a expliqué hier, et que je veux à tout prix tester ce jeu qui s’avère, aux dires des élus, des plus mythiques. Sauf que je ne suis guère plus en forme que Raclette, et que dépatouiller le livret d’une 20aine de page prend du temps.




Pour combler ce temps Tam a alors une idée fabuleuse : « Eh les gars ! Si on buvait un grog !? Comme les pirates ! »

Evidemment, qui dit grog dit alcool. Donc tout le monde accepte.

Tam prépare donc son grog spécial Leucate : de l’eau chaude, du miel, et une colossale rasade d’Absinthe au cannabis à 80%. Enculé, ça pique.

Mais c’est pas désagréable en fait.

Tout le monde sirote tranquillement son truc pendant que je finis de faire le point.

C’est alors qu’un éclat de rire arrache mon regard aux règles. Taz est plié en deux et montre du doigt le visage de Benjamin.
« Qu’est ce qu…. OUH ! AHAHAHHAHA ! »




Outre les yeux en trou de pine du mec qui est dans le même étant pré comateux que Raclette, Benjamin se paye également un visage de capot de Ferrari. Il est rouge brique. Rouge brique ET incrédule devant tous ces visages baignés de larmes de rire qui le contemplent. Et qui du coup redoublent de rire.

Nous commençons doucement à nous remettre de la scène, quand au milieu d’un des premiers silences, Mayo nous achève d’un cosmique « putain, ton truc là Tam, il me fait transpirer des couilles…. ». Dit comme ça c’est marrant, mais par Mayo c’est à se pisser dans le boxer, puisqu’il prononce toutes ses phrases sur un ton informatif parfaitement neutre, et absolument redoutable quand il lâche des monstruosités pareilles.

Un immense moment.

Après vous dire qui a gagné, j’en suis bien incapable, mais je crois que tout le monde s’en fout.






Le logo change, pas la tête de Greg

Il fallait bien renouveler la mascotte de l’année passée, et comme Kotomi n’était pas là, c’est Wong qui a repris la tondeuse avec panache et un certain talent pour aller découper un magnifique champignon dans la « masse » capillaire de Greg. Une belle réussite.





Pete est fou, et cet homme va enseigner

Pete aura passé plus de 15 heures dans sa voiture pour venir à Leucate. Un trajet de taré réalisé entre le vendredi et le dimanche simplement pour venir nous faire profiter de son esprit unique, de sa gentillesse et de sa guitare. Moi je dis Monsieur.






Une équipe, un coach, une défaite, deux défaites…

J’avais promis de faire la grande finale de la NesPas team sur ISS98 lors de Leucate 2006. Tout était prêt, sauf moi en fait.

Il m’a fallut près d’une 10aine de tentatives pour finalement venir à bout de la meilleure équipe de ce putain de jeu, en allant au bout de mes nerfs et de mon amour-propre, soutenu par un panel représenttif de la NesPas Team : Pete, Greg, Raclette et un Dams des grands moments.

Un cauchemar absolu. Enfin j’ai (plus ou moins) tenu parole, c’est toujours ça…






Un concours truqué

Cette année le concours a eu lieu sur Mario Party 7.

Je file le jeu à Ben pour qu’il l’ouvre puisqu’il connaît déjà la série des Mario Party sur GC. Moins d’une demi-seconde plus tard, ce salopard vient de massacrer le carton de l’emballage pour extirper le boitier et le micro. Je peste comme un putois tandis que Peach tente de ranimer Nash qui s’est évanoui sous les crissements du carton en détresse.
Vu notre nombre élevé (puisque Bast et Kirby sont arrivés), il va falloir procéder avec méthode. Pour se rattraper de l’incident malheureux de l’ouverture, c’est Benjamin qui se coltine l’organisation sur le powerbook de Wong. Rien de bien mathématique non plus hein, il fait des groupes de 4 par ordre alphabétique de nos pseudos. 4 groupes de 4 qui donneront 4 vainqueurs qui s’affronteront en finale. Roulez jeunesse.

Le déroulement des parties n’a aucun intérêt puisque :
- c’est pas le meilleur qui gagne
- c’est pas le plus mauvais non plus
- on ne peut pas s’acharner sur Nash
- Tam n’a pas râlé
- elles sont totalement aléatoires

Autant jeter un dé pour savoir qui gagne ? C’est pas faux, mais c’est moins rigolo que de murmurer banane quand 14 autres enculés hurlent CERIIIIISEEEEEEE, CEEEEERIIIIIIIISEEEEE dans vos oreilles pour niquer votre réponse au micro.

Quoi qu’il en soit la finale réunira Bast, Raclette, Oni et Nash. Tandis que Pika coach Raclette pour la technique la plus subtile (Ah ? Il faut une technique pour gagner à ce jeu ?), les étoiles s’enchaînent. Raclette et Oni s’envolent. Il est à noter qu’Oni est le parasite de la finale, en volant et héritant TOUTES ses étoiles. Le moment final est particulièrement tendu : Raclette et Oni sont à égalité au nombre d’étoiles, la dernière est celle du Hasard. Vous avez bien lu, ami lecteur, l’Etoile du Hasard… C’est dire la qualité de ce concours… Finalement, c’est Raclette qui en hérite (même si ce n’est que Justice, après ses efforts désespérés (Muhahaha !) et qui l’emportera devant un Oni médusé par le système de « l’étoile bonus aléatoire ».

C’est donc l’heure de la remise des prix, et donc de la surprise, puisque ce samedi 23 septembre est l’anniversaire de Wong. Depuis quelques mois déjà nous cherchions quoi lui offrir, et l’idée de le laisser gagner au concours a paru la meilleure.
C’est donc tout ému qu’il a pu aller fourrer ses grosses pattes de sale communiste sur la pile de cadeau pour en choisir un.
Et puis cet homme exquis au goût sûr et raffiné a choisi mon cadeau. A moi. Et pas aux autres. Voilà comment, cette année encore, j’ai un peu enfilé Tam au concours (mais chuuuut, n’en parlez pas à Verlaine).






Benjamin, cet animal étrange

Le soir du grog, je vous ai déjà expliqué que Benjamin était dans un état passablement défraîchi. Or il se trouve que le bestiau partageait la même piaule que moi.
Vers 22 ou 23h00, je vais chercher quelque chose dans mon carton, et je découvre le père CBL installé peinard dans son lit, torse poil, allongé, position nuit. Sauf que tout est allumé et que personne n’est venu dans le couloir depuis belle lurette.

La scène est suffisamment intrigante pour que je m’arrête quelques secondes. Les yeux à demi ouvert (en trou de pine pour ceux qui ont pas suivi), il est là, un sourire béat (jamais adjectif n’aura si bien été adapté) figé sur le visage, face tournée vers les cieux. Enfin la fissure du plafond en tout cas. Il ne m’a pas regardé une seule fois, et pourtant je fais du bruit.

Et puis j’entends le petit bruit. Un discret bruit de succion infantile, le mâchouillement d’un pouce ou d’un mamelon gorgé de lait. Sauf que bon, là on est quand même dans la piaule de deux gamers oldies raides pétés…

« Ca va toi ? »
Un regard digne de John Lennon se tourne vers moi.
« Super bien »
*bruit de succion
« Mais tu mâches un truc ? »
« Moi ? Non. »
*bruit de succion
« Bon, euh, tu te couches déjà ? »
« Ouais, ouais…. »




J’avoue ne pas avoir eu le courage de le questionner plus. Cela dit, j’ai rarement vu quelqu’un avoir l’alcool bénéfique à ce point là. Sa félicité était merveilleuse à contempler.

Seulement quelques heures plus tard, quand rompu de fatigue je décidais de foutre la viande dans le torchon, c’est plus vraiment la félicité qui m’attendait dans la chambre.

Avez-vous déjà senti un fœtus en putréfaction ? Un anus sale qui a macéré dans une culotte synthétique pendant 3 longues journées ? Une carcasse de singe faisandée qui même les hyènes refusent de toucher ?

L’odeur qui m’a agressé à mon entrée était encore bien pire. Un souffle satanique, une promesse de l’enfer, un mélange sulfureux qui vous percute les sinus et vous chignole jusqu’au cerveau en vous laissant une seule idée : maintenant tu vas crever asphyxié comme une merde.

Une odeur de pieds indescriptible de puanteur. A tel point que je n’ai pas pu m’empêcher de lâcher un petit « AAARRRHHHHH SA PUTAIN DE MERE LA CHIENNE !! MAIS PUTAIN, AAAARRRRHHH, C’EST QUOI CETTE ODEUR !!!?? ».

Mon « colocataire » de la semaine se redresse alors dans le lit, toujours aussi béat pour m’indiquer qu’il vient de quitter ses pompes, mais que pas d’inquiétude, il a foutu ses chaussettes sur la fenetre.




Je vérifie, et effectivement la paire de chaussette est bien là sur le rebord extérieur de la fenêtre fermée. Je pense un instant que l’odeur risque quand même de desceller les briques de la margelle et de tuer la vie végétale de la commune, mais bon, il est tard, alors tant pis.

C’est quand même phénoménal que l’odeur soit si persistante alors que les chaussettes sont dehors me dis-je avant d’éteindre pour dormir.
Je sombre quand même.

Réveil brusque. Je ne sais pas pourquoi, mais tel un animal angoissé, quelque chose m’a tiré de mon sommeil. Et BLAM ! Je reprends l’odeur de plein fouet dans la tête. Bordel mais c’est pas possible !!? Je regarde l’heure : 4h30. Putain, ça fait même pas deux heures que je pionce ! Mais comment ca peut encore sentir à ce point là ?
Nauséeux mais fourbu, je me tourne et tâche de me rendormir.

5h30 : Rebelote.

7h00 : Dix de der.

9h00. Je viens de passer les deux dernières heures à me tourner dans mon lit pour essayer de dénicher une petite poche d’air frais afin de garder le pieu un maximum de temps pour emmagasiner du repos. Peine perdue, l’odeur est infecte et mon sang doit être tellement contaminé que je ne refuserai même pas une saignée !
Je catapulte mon duvet au pied du plumard, m’assoie en travers et…




Je vois.

Je comprends.

Et je hais de toute mon âme.

Cet infâme remugle humain, ce déchet de bidet, cette crotte de caniche nain collée sous une espadrille en solde a effectivement foutu ses chaussettes dehors, mais il a laissé ses pompes dans la piaule, AU PIED DE MA TABLE DE NUIT !
Je viens de passer une nuit entière, enfin quelques heures qui m’ont donnée une notion de l’infini (c’est très long) avec deux pompes nucléaires à moins de 50cm de mon visage.

Epilogue : après 3 passages à la lessive additionnée de javel, les godasses sentaient toujours.
Je suis un miraculé.





Killer, le jeu qui tue…

Parce qu’on est pas là seulement pour jouer et mettre des tatanes à Nashou, Benjamin, en arrivant, propose un jeu. Simple, logique, implacable, et qui durerait tout le séjour. Evidemment, nous sommes emballés. Le principe est simple : chacun à un contrat, contenant la victime, l’arme et le lieu du crime. Le but étant d’honorer son contrat, pour récupérer ainsi celui de sa victime et rester le dernier survivant.

Dans le principe, ok, c’est simple, mais dans la pratique, ça c’est avéré beaucoup plus ardu. Beaucoup d’entre nous ont grimacés devant la difficulté de leur contrat. Notamment, Hébus devant tuer Peach, près du barbecue, avec un rouleau de PQ, Oni devant abattre froidement Greg avec un pad Dreamcast dans la chambre des Méjane Bros, ou encore Nashounet, étendre Dams avec un chapeau de paille sur la plage…

Certains sont morts tout de suite, les contrats n’étant pas de difficultés égales, Taz pleure encore son exécution par Wong, d’un coup de freesbee, à deux minutes du lancement du jeu, ou encore Tam, aligné par Oni à l’aide d’une bouteille de Pastis (facile, il y en avait partout…). Même si certains étaient vraiment durs (c’est ce qu’elles disent toutes), ils ont tout de même été honorés de manière parfois injuste, souvent… Enfin, toujours injustes…

Rappelons la mort de Peach, qui s’est rendu, naïve, près du barbecue, étant la seule à se lever lorsqu’Hébus (le fourbe) réclamait de l’aide, sachant pertinemment que personne d’autre qu’elle ne pouvait venir l’aider… Ou encore la mort d’Oni, traitreusement abattu près de l’évier de ma cuisine avec une tapette à mouches, après avoir été appâté par un whisky, et que la cuisine se fût, soudain, vidée de tous les membres rassemblés là, tous complices… Depuis, Oni a arrêté le whisky et passe son temps en rééducation en Ecosse… Notons que Raclette, toute la semaine, a résisté aux appels d’Hébus à passer dans sa chambre pour : admirer les surfeurs sur la mer, venir boire un verre pour discuter, ou encore récupérer une chaussette qui traînait là, n’a été abattu par Dams qu’une minute avant le départ…

Dans un espace confiné (surtout vers la fin, où les terrasses sont devenues impraticables…) on finit par se méfier de tous…






L’Histoire du Monde Libre se joue à Leucate

Taz avait apporté un jeu de plateau exceptionnel : Mémoire 44. Un jeu reproduisant des combats de la Seconde Guerre Mondiale, à la période du débarquement. Prise de Ste Mère l’Eglise, Débarquement sur les plages de Normandie, prise du Pont de secteur 4 et j’en passe… La première partie opposait Les Méjane Bros (les américains), à Ghost et Wong (ces sales teutons). Alors que les américains progressaient de bosquets en bosquets, et suivaient une subtile manœuvre d’encerclement de la division posté devant LE pont-qu’il-faut-prendre-sinon-le-Débarquement-a-échoué, la division allemande elle-même subissait une attaque frontale en guise de diversion. La pauvre division se vit vite réduite à néant, pilonnée, encerclée, obligé de bouffer ses propres excréments pour survivre à l’assaut allié. A néant, pas tout à fait, car un brave soldat résistait encore et toujours à l’envahisseur. Son nom ? Helmut. Le prototype de l’Homme de Guerre, du Chef. L’homme qui ne meurt jamais. Alors que tout semblait perdu, ce brave soldat résistait à toute une division américaine. Seul. Et pendant des jours…

Lorsque son heure fût venu, il reçu un enterrement de 1ère classe à Berlin, et on dit que même le Führer a payé sa larme, avant de payer son cul.

Pour l’anecdote, Tam et CBL ont réussi à empêcher le Débarquement des Alliés à Omaha Beach, et Hitler règne encore sur toute l’Europe… Quand on vous dit que c’est à Leucate que l’Histoire s’écrit…






Les conclusions, ça pue du fion (c’est ta mère qui…)

Comment conclure sur un évènement pareil ? L’E4 2k6 c’est déjà du passé depuis longtemps, et alors que se prépare l’édition 2k7, qui a failli ne pas se produire (remercions Sophie du fond du cœur), il est bon de revenir sur ces joyeux moments passés ensemble. Leucate est avant tout un rassemblement, des gens qui ne se connaissaient pas, ou si peu, qui décident de se retrouver pour vivre ensemble leur passion. Dit comme ça on croirait un pub, déposée sur un pare-brise, pour le club échangiste de Bure-sur-Yvette, mais le fond est là. Et quand on touche à une passion, et qu’on s’y tient, le reste suit. Au final, ce qui fait le ciment d’un Site comme NesPas, finalement assez semblable à beaucoup d’autres, c’est cette passion. Un vieux philosophe barbu comme le père de Pete aurait dit que quand on est relié par une passion, aucun obstacle ne se dresse devant l’entente, l’amitié, la complicité. Et bien il aurait tort, ce vieux philosophe. Parceque NesPas, c’est beaucoup plus que ça, que cette simple passion du jeu vidéo. NesPas, c’est le rassemblement d’un style de vie, d’une manière de fonctionner, qui se traduit par l’adhérence (c’est ta mère qui adhère), voire même, soyons fous, à la création d’un Oldisme particulier. Si des mésententes se révèlent parfois, elles sont emportées par la bonne humeur. Celle qui accepte les excès de Wong, la puissance de Dams, la prétention de Nash et les chaussures de Benjamin…

NesPas, c’est tout ça à la fois, et c’est plus encore. Et quelle meilleure appréciation peut-on faire d’un Site internet, que lors de la confrontation de ses membres dans la Vraie Vie ? Leucate, c’est le poumon de NesPas, son cœur, son achèvement, son absolu, son apogée. Et j’aime à croire que cette apogée n’a pas fini de rayonner.