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Double Dragon
Thinking Rabbit - 1989
C'est beau la violence par Ham Tyler

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Tais-toi. Parce que là j’ai le magma dans le sang. Mets un bon vieux Dire Straits et imagine toi la scène… « Y a un mec il arrive, il met un gnon dans l’bide à ma gonzesse comme ça, il la kidnappe et tu crois que j’vais rester là à rien faire ? Descente, direct ! »

Ici, pas de personnes qui viennent dialoguer où t’aider, pas de figurants. C’est la rue qui parle et le fouet et le couteau servent de langage différents, au cas où le mec d’en face comprend pas ce que tu lui racontes avec tes poings. Certains viennent te cueillir avec un tonneau ou un carton plein. J’le regarde et j’lui mets un gros coup de pompe sauté dans la tronche pour qu’il sache comment j’m’appelle. J’aime cette violence gratuite.



Pour éviter le style linéaire d’un beat’em all raté, les stages sont souvent périlleux. A titre d’exemple, la deuxième partie du 1er stage (déjà) consiste à combatre des types autour d’un trou. Là t’es stressé parce que t’aurais pu y rester. La porte s’ouvre et tout ce que tu veux, c’est te tirer de cet endroit dangereux, alors tu fonces. L’écran disparaît puis réapparaît et là, tu te retrouve face à Abobo ! (la légende).
200 kg de viande (tellement musclé qu’il t’invente des muscles), une tête si enflée qu’on voit à peine ses yeux. Il t’attrapes avec une main et te défonce avec l’autre. Même la musique (ma préférée) est là pour te rappeler que tu passes un sale quart d’heure. Bim, pchhht ! ça fait mal. Un moment donné cette musique change de rythme, je lâche tous mes coups, esquives, réenchaîne uppercuts, middle kicks, droites… le géant s’écrase littéralement au sol. La musique de gloire retentit, j’ai gagné ! (4 dents en moins, que va dire Marian ?)



Comme tout bon Double Dragon qui se respecte, le jeu ne se déroule pas horizontalement, mais sur une plate-forme vue en perspective : ce qui fait que l’on peut se diriger dans n’importe quelle direction pour leur faire bouffer du humus. Billy se manie au doigt et à l’œil. Pas mal de coups sont exécutables : coups de poings, de pieds, coups de pieds retournés, uppercuts, coups de pieds sautés, coups de genoux ou projection quand il y a prise par les cheveux, et enfin le dernier… Le mythique coup de coude en arrière si quelqu’un vient te faire la feinte à la « t’as du feu ? ».



Les stages sont variés et mélangent baston à action. On se retrouve alors à souvent éviter des pièges en se battant en même temps. Du grand art. Les graphismes sont vraiment beaux, détaillés et les sprites sont... je sais pas comment le dire : les types ont une sale tête et on aime vraiment ! on prend plaisir à manier des types trapus qui en redemandent. Regardez moi cette coupe que j’ai en guise de nombre de vies en bas de l’écran. Je suis sûr que c’est Jimmy qui leur a envoyé ma photo où je venais de me réveiller, ah sacré Jimmy ! tu m’en diras tant…



Les musiques, elles aussi sont belles, très belles même ! On est carrément plongé au cœur de l’action. Les bruitages ne dérogent pas à la règle (perso, je ne résiste pas à me réécouter le « brouic » d’une droite dans la face).

En conclusion, Double Dragon, c’est LE beat’em all qu’il faut sur Game Boy. En effet, de toute la série sur la console portable, c’est mon préféré. Imaginez vous : un bouton multidirectionnel et 2 boutons d’actions pour une palette de 9 coups différents, de quoi faire des combinaisons variées. Il possède une durée de vie que je classe comme (et c’est très rare) infinie. Bien sûr on n’y joue pas tous les jours, mais on y revient souvent pour se défouler après une journée difficile. Et tout le monde sait que c’est pas que pour l’autre bouffonne qu’on se bat, mais par fierté.



Comment ça l’album de Dire Straits que t’as mis n’est pas encore fini ? Alors j’en profite pour rendre hommage à un ami :


Le point de vue de César Ramos :
Pas si courant que ca, souvent un poil trop cher.