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Xexyz
Hudson Soft - 1989
Damned, encore raté... par EcstazY

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Les Etats-Unis d’Amérique, en plus d’être la première puissance financière du monde, ont eu droit dans les années 90 à une flopée de jeux sur NES que nous n’avons jamais eus. Soit, j’en prends mon parti, même si ça fait braire. Il faudrait être complètement mad ou très con, ou même les deux pour ne pas être vexé en bon oldies de cette iniquité. Bon, bien sur, il suffit de couper une misérable patte sur l’un des puces de votre NES et les jeux US passent, mais quand même. Ils ont donc hérité de dizaines de jeux que nous n’avons pas, donc certains vraiment énormes. Xexyz eut aimé s’inscrire dans cette lignée, mais non, il rate le train à 2 minutes près, quel dommage. Suivez le guide.



Xexyz c’est le jeu qui veut tout faire. Plate forme, RPG et Shoot. Là en tant que joueur invétéré, vous avez peur. Oui, les jeux qui font tout sont rarement des réussites. Forcément, déjà faire un jeu réussi c’est peu évident, alors plusieurs… Souvenez-vous du drame Adventures of Bayou Billy… Et oui, ça fait frémir. A l’écran titre on peut commencer à flipper. Forcément. Alors comme on a des noix (ou autre, je suis pour un oldisme mixte) on va plus loin.



Xexyz c’est quoi ? A la base un jeu de plateforme. On va diriger Apollon pour aller sauver les 6 fées du royaume, emprisonnées par le méchant. C’est tellement original que je m’en décroche la mâchoire. On va donc devoir parcourir 6 mondes, donc la moitié en plateforme pure. Apollon va chausser sa belle armure étincelante qui donne du rêve et sautouiller partout. Oui, enfin il aimerait bien le bougre. Pas de bol, l’armure lui a laissé des séquelles insurmontables, et il est donc atteint du fameux syndrome dit « du golem ». Et ça dans un jeu de plateforme, c’est comme une feuille de salade coincée dans les dents, rébarbatif.



La maniabilité de la partie plateforme est donc moyenne. Notre héros se voit doté de deux sauts. Un court et un long. Bien évidemment, c’est le saut du mal, celui où l’on doit appuyer sur la touche haut pour le faire fonctionner. Le truc qui dans le feu de l’action va vous arracher une larme de douleur quand vous l’aurez oublié et que vous irez périr dans les flammes de l’enfer… Car oui, vous mourrez vraisemblablement souvent.



Bien entendu les nombreux ennemis présents ne sont pas là pour branler le mammouth. Et dès que vous êtes touchés, votre personnage est décalé juste de quelques pixels. Quelques pixels… Qui deviendront pile la distance vous menant direct au fond du trou, car vous teniez pile poil sur cette plateforme avant de vous faire toucher. Moche. La maniabilité de la plateforme est donc… Différente. Mais pas assez pour convaincre.



Le truc amusant, c’est que dans la partie plateforme il y a la partie RPG. Les niveaux sont jonchés de petites portes qui apportent presque toujours quelque chose, mais dans des styles vraiment amusants. On a le magicien qui vous file un sort, le joueur qui fait des paris pour gagner des thunes, la fée emprisonnée qui une fois libérée offre un objet, la fée qui améliore votre arme… C’est la partie gestion du joueur. Le truc vraiment sympa c’est qu’on peut se retrouver avec un gros robot, ou une fille qui sort de son bain, ou un crapaud, le tout dans des styles graphiques très différents. Je ne peux pas expliquer là tout de suite comment on arrive dans un projet à un tel melting-pot artistique, mais l’impression est assez amusante.



Au milieu des niveaux de plateforme, en tirant partout on fait apparaître d’autres portes. Dont une avec le boss du niveau, Buddha … Allez comprendre. Entre la fée, le crapaud, le robot, Apollon combat Bouddha… Ne manque plus que Mike Tyson et le monde est un microcosme bouclé. Bouddha une fois battu donne une étoile, clé pour passer à l’étape d’après, le château.



Le château est en deux temps. On commence par sautiller mollement dans une partie plateforme labyrinthique, puis on enchaîne avec le shoot. Ah le shoot… Ce sont les fées qui mettent à disposition des monstres volants pour aller les secourir. Sympa. On traversera donc des ambiances abstraites, à la Xevious. Le vaisseau se manie plutôt pas mal, ça tire bien, et la NES crache tout ce qu’elle a. Le niveau se déroule d’abord dans une partie au décor assez beau, lente, puis le décor s’estompe laissant place au vide, et à la partie parcours d’obstacles / slalom géant à tout berzingue. Je n’avais jamais vu un scrolling aussi rapide sur NES, techniquement c’est à tomber. Et c’est très sympa.



On arrive ensuite au boss, généralement complètement bidon à abattre. Des patterns assez minables, mais un style graphique cohérent et vraiment beau. Pour reboucler ensuite sur une partie plateforme, et ce 6 fois de suite.



Bon, là, vous êtes à même de juger le jeu je pense. En tout cas je le souhaite. Moi qui m’endors de fatigue sur mon clavier j’y arrive, alors flûte. Comme prévu, deux poids deux mesures. La plateforme est la partie faible du jeu. Les graphismes sont… Etonnants. La palette de couleur est dadaïste, le style granuleux typique NES. La musique est assez intéressante, mais ne fera pas esquiver la lourdeur du personnage. Oui, c’est vraiment le gros point noir de cette partie.



La partie shoot est à mes yeux une réussite. Vraiment. C’est complexe, amusant, rapide, et beau. Le tout ponctué par des boss très intéressant graphiquement. On valide à deux cent pour cent.



Oui, mais 50% du jeu est plombé finalement. L’ambiance incohérente est donc bien là. Si au début de cette critique vous flippiez, là vous pouvez commencer à hurler : oui, Xexyz est de ces jeux qui auraient du être homogénéisé. C’est dit. Et c’est vraiment bête car l’idée de base était amusante. Un gâchis, une fois de plus...


Le point de vue de César Ramos :
N'existe en Europe tout simplement pas, et aux States pour quelques cents... C'est d'un vexant...