Nouvelle formule : 20 % de pixels en plus !
Soccer League Winner's Cup
Data East - 1988
Un jeu qu’il est bien kawai par Hebus San

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Kawai. Oui c’est le terme qui convient. Cute en anglais. Mignon en français. Mais ça fait moins con en jap’. Ca fait genre vieux briscard du marché de l’import, légende des premières heures de la japonisation en France. Alors que c’est tam qui vient de me rappeler le mot. Ahem. Bref.



Dans ma divine quête du jeu de la baballe au pied ultime sur NES, Ecstazy m’a conseillé d’essayer celui-ci. D’une part parce que je le lui ai demandé, d’autre part parce que c’est une buse en jeu de foot. Ou parce qu’il aime pas ça. Peut être même les deux, qui sait.



Bon, où est la rom…..mmmm, ayé la voilà. Mais ! Y’a comme un (J) là ! Aïe aïe aïe, et moi qui n’ai pas révisé la 4 ème leçon de « Le japonais comme si vous en étiez » (celle où il faut répéter « j’aime les sushi, Vuitton et Alain Delon »). Bon, c’est jamais qu’un jeu de foot après tout. Allez, ma bite, mon couteau et mon sidewinder pro, et je m’en vais tester ce jeu tout de go. Et oui, je suis également les cours de « La poésie comme si vous aviez enculé Verlaine », mais j’en suis au premier chapitre là.



Allez hop, «load rom ». Tient ? C’est quoi ça ? Ouh ! Ben dis donc, histoire de bien foutre dans l’ambiance on a en préambule une petite déclaration qui stipule que ce tournoi est le plus dur ayant jamais existé. Le tout accompagné d’une musique de catacombe. Oui de silence, c’est le mot que je cherchais. Boulifiant. Surtout quand on voit que la Corée, les USA et le Japon sont présents. Je sais toujours pas pourquoi…



Bon allez c’est pas grave, je vais prendre le Brésil. OOOoooooohhhh !!! 11 joueurs ! o_O’
Mais c’est incroyable ça madame ! Enfin un jeu qui propose des équipes complètes. Bon certes les maillots n’y sont pas, mais les 10 malheureux pixels qui cohabitent (pour reprendre le cri d’amour du crapaud) pour créer un joueur sont véritablement mignons. Oui, c’est vraiment un jeu de jap’ pour les jap’. Tam, tu devrais aimer. Attention, on est tout de même loin d’un Nintendo World Cup hein ! Mais l’effort a été fait, et l’ensemble visuel est agréable.



Bon on va pas passer noël là-dessus non plus, alors poursuivons. On choisit son mode de jeu. 1 joueur vs CPU ou 1 vs 2. Minimum syndical. Enfin minimum syndical entraînant grève quoi. Bon, je sors du test de Soccer, alors il m’est difficile de faire le bégueule. Ma femme ayant toujours des contractions, je choisis 1 joueur.



Bon, équipes de merde au choix, comme toujours, mais les tronches différent d’un pays à l’autre. Ca sert a rien, c’est vrai, mais bon, c’est un peu comme quand on visite Paris et qu’on remarque les merdes de chien un peu partout. Ca sert à rien, mais c’est ça qu’on retient. Allez hop, Brésil !



Suit un grand moment de solitude. Autant je me targue d’être assez calé en football, autant là les choix de stratégie qui m’ont été proposés mon laissé sur le cul. A part deux trois modes classiques, je n’ai jamais entendu parler des autres… et je ne les comprends toujours pas. Bon c’est pas trop grave non plus hein, on est sur NES alors ne vous attendez pas à élaborer un tactique digne des Français des Italiens des Grecs (j’ai toujours du mal à m’y faire…).



Donc je prends le bon vieux 4-3-3 des familles et en avant Guingamp !
Côté graphisme c’est vraiment sympa. Pour de la NES s’entend, toute chose étant relative depuis Albert. Les petits bonshommes courent dans tous les sens, et on sent qu’ils ont du plaisir à batifoler ainsi sous les impulsions de votre pad. Du tout bon.



Côté musique c’est de la NES. C’est pas gavant pour deux sous, mais pas de quoi brûler un retraité non plus. Vous la supporterez le temps d’une partie, mais ne la proposerez pas pour la compilation « Oldies Sound ».



En voici venir le gameplay. Je vous avouerai très sincèrement que lorsque j’ai vu que le jeu intégrait 11 joueurs, j’ai cru un instant qu’on pourrait se faire des passes et tout et tout. Hé hé. Hem. Bon je suis d’un naturel optimiste aussi. Tout petit ma mère s’en est aperçue quand je déclarai vouloir sauver le monde un fois plus grand. Et comme dans la vraie vie, il m’a fallu déchanter. Déjà pas encaisser de but ce sera bien beau… Alors comment définir la maniabilité. Elle est spéciale. Ni très jouable, ni vraiment prenante, et pourtant on se surprend à vouloir humilier l’équipe adverse parce qu’on sent que c’est tout à fait possible. Les gardiens sont raisonnables, sauf le votre (je ne sais pas pourquoi ça ne m’a pas étonné…) qui suit invariablement les mouvements que vous faites faire à vos arrière… sans que vous l’ayez dans votre champ de vision. Un peu comme si au baby foot la barre des arrières et celle du goal étaient soudées. Oui c’est stupide, et oui ça surprend un peu, vu que si votre arrière se fait mystifier par l’attaquant adverse il y a de bonne chance que vous en preniez un de plus dans la musette étant donné que votre gardien a subitement abandonné son poste pour aller replanter le piquet de corner… et qu’il ne l’a pas trouvé. Mais une fois que le coup est pris ca va.



Là où le soft pêche un peu, c’est qu’à part tirer vous n’avez pas d’autre choix. Pas de tacle, pas de passe, pas de lob, nada. Pour prendre le ballon à l’adversaire, il vous faudra lui passer dans les pieds et priez. Ah, et appuyer aussi sur le bouton comme un malade, on sait jamais le ballon peut partir violemment vers ses buts et surprendre son gardien. Si, si, ça marche très bien. Certes j’ai bien aperçu l’ordi faire quelques tacles, mais je n’ai pas compris quel bouton utiliser. Pas grave, je l’ai quand même bien niqué !



Pas de niveau de difficulté. Vous affrontez toutes les équipes les unes à la suite des autres (pour rappel Brésil, Argentine et tous les plus gros pays consommateurs de jeux vidéos) avec de petites séquences de voyage en avion au cours desquelles vous découvrirez avec un étonnement primesautier que la France est en Espagne et l’ex RFA en Italie. Pas de quoi écarteler un évêque, vous en conviendrez.



Le but m’échappe un peu, mais faut dire que votre coach vous pourri la face à chaque intermatch et qu’il ne parle que nippon, le bougre. Et il en dit beaucoup des choses. J’ai fait tous les matchs, j’ai perdu une seule rencontre au tir aux buts, et j’ai fini ma série sur un somptueux game over sans comprendre vraiment pourquoi. Aucun classement, aucun continue même quand on perd, bref c’est à y perdre son japonais (par ailleurs déjà bien paumé).



Sinon c’est frais comme un main de pucelle qui te cherche le poireau dans le slibard après une randonnée à ski. Donc c’est frais dans le sens agréable du terme. Je ne sais pas pourquoi mais j’aime les voir courir après la baballe tous en même temps et au même endroit. On dirait un match de poussins. De poussins malades et déjà pas très bon au départ. Attachant donc.



Un bon ptit jeu de foot donc, qui ne remplacera pas Nintendo World cup sur mon podium de la NES, mais qui s’adjuge sans trop d’opposition une belle médaille d’argent.
Le point de vue de César Ramos :
Uniquement au Japon, mais très commun là bas, pour quelques poignées de Yens...