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Tiny Toons Wild & Wacky Sports
Konami - 1993
Petits, gentils et barjos aussi par Benjamin

Extras : Musique - Manuel TXT - Manuel PDF
Les jeux olympiques, c’est bien. L’absence de dopage, les sportifs qui concourent pour la gloire, les peuples unis dans le sport… C’est beau ! J’en pleurerai presque. Alors parfois, on a envie de récréer cette esprit combatif et solidaire. Traduction : 3 potes et moi affalés dans mon appartement avec assez de vodka pour saouler un membre du KGB et une télé sur laquelle tourne Tiny Toons Wild & Wacky Sports. Une conclusion s’impose : Pierre De Coubertin n’a rien compris à la vie, Montana Max est un génie !



J’aime Konami. Cette compagnie est vraiment incroyable, capable de sortir des titres ultra sérieux comme les Metal Gear et totalement barrés comme les Bishi Bashi. La série des Track & Field, c’est aussi eux. Petit rappel pour les retardataires : ce sont des jeux de sport multi-épreuves essentiellement tournées sur l’athlétisme. On peut dire que Tiny Toons (pour faire court) est le pendant déjanté de cette série avec tout le savoir faire de Konami en matière de jeux à licence. Cela donne tout simplement le meilleur party game de la Super Nintendo.



Premier constat, comme tous les party games, Tiny Toons n’est pas un plaisir solitaire. Pour avoir réalisé les captures tout seul, je me suis assez ennuyé. Il manque les insultes, les cris de joies, les fous rires, les coups de génie ou les coups de pute... Deuxième constat, le jeu empruntant le même système de jeu que Track & Field, il va falloir bourriner sur la manette. N’y jouez pas sur votre SNES si vous tenez à vos pads ou sur PC si vous tenez à votre clavier. Je conseille un bon gros stick arcade ou des manettes « sacrifiables ». Prévoyez aussi des doigts sacrifiables.



Une fois que vous avez réunis manettes, potes et munitions, chacun commence par choisir son personnage après un écran d’accueil avec la musique originale des Tiny Toons. Buster Bunny, Babs Bunny, Plucky Duck et Dizzy Devil sont les athlètes disponibles. Et c’est parti pour une série d’épreuves organisées par Montana Max. On peut soit commencer par le mode facile soit démarrer dans un mode plus avancé en entrant un password. Chaque mode se compose de 6 épreuves qui se répètent souvent d’un mode à l’autre. Au programme : courses d’obstacles, lancer de glaces sur cibles (la tronche de Max), coupage de bois, lancer de saucières dans un aéroport, saut à la perche…



Les épreuves sont dans l’ensemble très amusantes mais certaines ont une maniabilité un peu spéciale et sont assez mal expliqués. Je pense notamment à la capture de ballons en plein ciel puis au rush sur la maison de Max qui sont des cauchemars pour les débutants alors que les autres épreuves sont très faciles d’accès. A la fin d’un mode, un podium permet de bien montrer qui est le maître et un password est filé. Il y a un minimum requis de points à chaque épreuve et si aucun joueur humain ne le dépasse, il faut claquer un continue et recommencer l’épreuve. Du coup, dans certaines épreuves qui se jouent à 4 en même temps, il faut parfois que l’ensemble de l’équipe se sacrifie pour qu’un joueur dépasse le minimum requis. Mais essayez de faire comprendre cela à 3 amis hargneux et revanchards surtout après les avoir humiliés au lever de poids.



Je vais décrire en entier une épreuve pour que vous compreniez bien : le Chicken Race (course à la dégonfle). Dans celle-là, chacun joue à son tour et dispose de deux essais. Le personnage démarre contre élastique qu’il faut tendre en martelant les boutons du pad. Puis une petite pression sur droite le fait partir. On passe devant des panneaux indiquant à quelle distance se trouve le ravin. Le but de l’épreuve est bien entendu de freiner le plus tard possible sans tomber à la mode cartoon : suspendu dans le vide avec un air idiot pendant un moment avant une jolie chute accompagnée d’une musique de looser. Evidemment, plus on va loin et plus on ramasse d’étoiles et plus on a de points. Une fois que chacun a fait ses deux essais, on passe aux bonus. Le jeu attribue toute une série de bonus plus ou moins ridicules qui peuvent faire quasiment passer un joueur de la dernière à la première place, ce qui est assez vexant.



Graphiquement, Tiny Toons est irréprochable. A chaque épreuve correspond une représentation : vu de haut, de coté, de loin, de près… Il y a même une utilisation astucieuse du mode 7. Mais bien plus que des simples considérations techniques, c’est tout l’univers des Tiny Toons qui est fidèlement reproduit avec ses couleurs flashis, ses animations débiles (genre Montana Max qui vous écrase en rouleau compresseur) et le petit coté SD qu’ont les persos. Il y a même le dodo (l’oiseau vert) qui donne le départ ! La partie sonore n’est pas en reste avec des musiques très entraînantes, des bruitages très cartoons d’excellente qualité. Allez, n’attendez plus, trouvez des amis et jetez vous sur ce jeu ! Ca vous changera un peu des parties à 4 de Super Bomberman 2 et le fun est garanti!

Le point de vue de César Ramos :
Peu commun, à prix raisonnable mais pas donné...