Author Topic: [GENERALISTE] Vous, moi, le jeu vidéo, le temps qui passe, ô incertitude.  (Read 10588 times)

Offline Wong

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Je suis un peu dans le cas opposé au votre. J'avais pas touché sérieusement, à part de rares exceptions, une manette depuis à peu près la fin de mes études. Je pense que le dernier jeu que j'avais poncé, c'était Guitar Hero Metallica. Donc bon.

Et puis je m'y suis remis un peu avec l'arrivée de la Switch à la maison. Pas mal de MK8 avec les potes, quelques dizaines d'heures sur Zelda que j'ai aimé mais pas à sa juste valeur je pense, quelques heures merveilleuses sur Untitled Goose Game ou Baba is You, mais pas beaucoup plus. Le fait que la Switch ne soit pas la mienne n'a pas aidé, je pense que j'ai fait un blocage psychologique. Quand j'ai changé de laptop, j'en ai profité pour me remettre à l'émulation, en particulier des heures et des heures à refaire WipEout Pure et Pulse. Mais, les limites techniques n'aidant pas, je me suis rendu compte que les 2-3 jeux que j’avais topés à pas cher ne seraient jamais jouables sur cette bécane.

Et puis je me suis monté un PC avec l'idée de base de faire un hackintosh, et je me suis dit, tant qu'à faire, autant faire une bécane qui tient la route niveau jeu, laisse tomber le hackintosh et reste sur Linux, passe à une distro avec des drivers modernes qui supportent ton hardware et inversement, et profite des soldes sur Steam. Et je m'y suis remis. J'ai même BIEN plongé. Depuis juin, je dois être pas loin des 200h de jeu, ce qui est peu par rapport à certains, mais énorme pour moi, d'autant plus que je dois pas avoir plus d’une dizaine d’heures libres par semaine, tous loisirs confondus. Mes seuls créneaux sont les samedis où ma copine bosse et une ou deux fois par semaine 2h squeezées entre la débauche et faire à manger les soirs où elle finit à 20h (pour info, elle m'empêche absolument pas de jouer, mais je préfère passer du temps avec elle quand elle est là).

Ayant 15 ans de jeux de retard, je peux me permettre d'attendre tranquillement qu'ils soient en soldes sur Steam/Humble/Fanatical et qu'ils tournent à la perfection sous Proton s'il n'y a pas de version native Linux. Ce qui me permet aussi de laisser tomber sans scrupule un jeu qui ne me plaît pas, ça change de l'époque où même si t'as acheté une merde, c'était une merde à 400 francs, donc t'avais pas intérêt à vouloir en changer une semaine après.

Au final ça se voit pas mal sur mes patterns de jeu : presque 60h sur GTAV en 2 mois, presque 30 sur TW3 (toujours en cours) depuis juin, 25 sur Project Cars 2 (surtout joué cet été) et Sleeping Dogs (mon jeu de début 2021), une dizaine d'heures en VR tous jeux confondus (même syndrome que la Switch d'ailleurs, le casque est un prêt, donc je n'arrive pas à m'y investir), et le reste éparpillé sur une 20aine d'autres jeux. Je peux engloutir des heures sur un jeu que j'adore, et n'avoir qu'une envie le matin en embauchant, de me déco pour me replonger dedans. Ou c'est plus "slow burn" à la Witcher, j'y prends plaisir, c'est beau, l'histoire est cool, mais j'y vais par petites touches parce que je me lasse plus vite. Deus Ex Mankind Divided ou Metro, j'adore l'ambiance, mais y jouer m'emmerde au plus haut point.

Je me rends compte aussi en vieillissant que je ne recherche plus du tout le même type de jeu que dans ma jeunesse. Quand j'avais 15 ans, j'étais à fond sur l'arcade, des expériences courtes, rapides et intenses, privilégiant le skill au grind (tout comme avec ta mère). Et même si aujourd'hui je hais toujours autant le grind et ne me ferai jamais aux (J)RPG classiques, je préfère de loin les jeux moins exigeants, moins punitifs, mais qui t'emmènent dans un monde au scénario engageant et aux dialogues léchés, avec une ambiance et une patte. Ce qui explique pourquoi j'ai surkiffé GTAV ou Sleeping Dogs (et haï Watch Dogs 2) alors que j'ai à peine touché à Hotline Miami.

Offline Hebus San

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Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce qu'on possède.

(La mariage aussi)


Blague à part je suis dans le même état que vous hein. Quand je repense à l'E4, ce ne sont pas les jeux qui me manquent, c'est l'odeur du barbec, une clope à la main, un grog absinthe cannabis dans l'autre, à vous écouter raconter vos vies. :)

Les JV se font rares, très très rares, et pas spécialement parce que je n'ai pas le temps. Enfin pas que. Le temps je le prends tous les mercredi sur Dota 2 avec Radical depuis 2012. FUCKING 2 0 1 2. C'est juste qu'il y a rien qui me fait envie, même quand j'essaie. Alors il y a bien quelques exceptions comme Celeste, BOTW, Dead Cells, Hades, Inside, et quelques autres, mais c'est franchement peanuts, et ça ne dure jamais bien longtemps (c'est ce qu'elles disent toutes).

Le pire? C'est que ça me fait pareil pour les jeux de société. Pareil pour les BD. Pareil pour le cinéma. Un peu comme si j'avais tout déjà vu, tout déjà goûté, plus rien ne me fait tripper comme avant. Pourtant autour de moi je les vois tripper, s'extasier comme je le faisais, hurler à l'amour pour des trucs que je trouve terne. Qui? Mes gosses, leurs copains, ou des collègues de taf qui n'ont pas encore 30 piges. Pas difficile dans ces conditions de prendre juste un pas de recul pour se dire que ce n'est pas tout le reste qui a changé, mais juste moi.

Après qu'on appelle ça vieillir, mûrir, s'assagir, peu importe hein, du moment qu'on le vit bien. :)

Offline lock07

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Pareil pour les BD.
Avec le rachat de ma boite on a dû vider les comptes du CSE et on a eu dans les 1000€ par salarié en chèques culture et vacances.
J'ai fait pété tout ça en BDs avec la bave aux lèvres.
Résultat, j'ai aucune motivation pour lire ce que j'ai acheté (j'ai amer béton, transmétropolitan et la mort de staline qui traine à côté de mon lit).
La profusion créé l'ennui.

Offline Spoz

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Prend sa tête à deux mains, plouf plouf…

A la base, situation complètement différente de Pete : en couple, 2 gamins en bas âge, boulot à temps complet et comme si les activités liées à tout ça suffisaient pas, une sorte de deuxième métier qui bouffe pas mal de soirées dans l’année. Bref, un temps de jeu famélique.

Et à un moment donné le constat que le si peu de temps que je pouvais passer aux JV passait dans la collectionnite. Je me suis vraiment demandé pourquoi je passais mon temps à chercher des lots, tester les achats, classer, ranger, nettoyer, réparer, etc. au lieu de tout simplement jouer. A l’origine la collection c’était pour garder les jeux qui me parlaient un peu après quelques minutes de jeu, suffisamment pour penser y jouer vraiment plus tard. Je me retrouvais un peu prisonnier de cette collection, me faisant même la réflexion que je commençais (incon)sciemment des activités de merde comme le décollage des autocollants pour ne pas avoir à jouer. Ou regarder des conneries à la télé au lieu d’allumer une console. Et je sais pas vraiment pourquoi. J’ai supposé un besoin de se vider la tête devant la télé plutôt que de se creuser les méninges devant un JV pour cause de planning chargé. Et aussi le fait de pas être motivé à reprendre un jeu en cours mais délaissé pendant trop de jours/semaines, d’avoir perdu la main et de me prendre des tartes dans la gueule à fois que je reprenais un jeu en suspens.

J’en étais là à vraiment me demander si le fait de collectionner m’avait pas écœuré du JV, à faire le constat que jouer me faisait plus trop envie. Tout ça sans jamais avoir eu l’intention de me séparer de la collection pour dire « maintenant j’arrête vraiment ». Sans doute parce que je sentais quand même encore une petite flamme quand je jouais, même si je n’étais pas dans les conditions ou l’état d’esprit que j’aurais souhaité. Et puis le covid salvateur est arrivé (excusez l’ironie). L’agenda se vide, j’ai du temps libre, j’ai fait du tri dans la collection, elle est rangée comme je voulais, tous les autocollants sont décollés, tout ce qui ne marchait plus a été révisé ou abandonné si vraiment kaput, et j’ai arrêté de scruter les internets pour les achats.

Et là j’ai remis le doigt dedans. Bien comme il faut. A l’ancienne, c’est-à-dire un jeu à la fois parce que les jeux inachevés reviennent toujours me hanter tôt ou tard, et je le lâche pas. Du coup je suis tombé dans un autre extrême sur certains jeux : le complétisme. Passer les niveaux de Mario Bros sur Wii avec les gamins suffisait pas, je relançais la machine le soir pour collecter toutes les pièces. J’avais fini les 3 DKC Snes, mais je les relance pour les 10X %. Et si je réglais mes comptes avec ce traumatisme de l’adolescence qu’est Shadow Warriors ? Hop, réglé en 2 soirées. Jamais fini Super Mario Kart avec un autre personnage que Troopa ou Toad, j’ai fait toutes les coupes dans toutes les catégories avec les 8 persos. Et là je passe un temps déraisonnable sur Gran Turismo 5, parce que seul l’or compte. J’ai beau me dire que c’est débile, que je peux déjà être content d’avoir passé les épreuves en bronze, que le temps que je gaspille dessus pourrait me servir à jouer à plein d’autres jeux, mais non, rien n’y fait, je le lâcherai que quand il n’aura plus rien à me donner. Tant que je continue à progresser, à gratter une coupe en or de plus ou à m’en approcher, je continue. J’ai vu certains évoquer l’addiction d’un Candy Crush ou autre, voir son skill progresser est pas mal aussi dans le genre addiction qui fonctionne.

J’avais déjà eu un grosse pause de 4-5 ans quasiment sans jouer à une époque où j’habitais célibataire dans 13 m² et où je saisissais la moindre occasion pour sortir. C’était lié à ça et aussi à la venue de la vilaine 3D et des jeux à tuto et temps de chargement. Une simple partie de flipper dans la salle arcade d’un aéroport et une borne SFII planquée dans un coin m’avait fait replonger quand j’avais été happé par un « hadoken » sorti de nulle part. Je m’étais rendu compte que j’avais aussi arrêté de jouer parce que la next gen de l’époque ne m’intéressait pas du tout. Mais pourquoi pas acheter une NES et une Snes d’occasion ? Le reste à suivi.

Ce qui me fait revenir au plaisir en jouant. Les 2 grosses périodes de ma vie où j’ai quasiment pas joué sont celles où j’y trouvais plus trop de plaisir pour diverses raisons. La flamme a toujours été là, ne demandant qu’à être ravivée. Et ça, ça passe par faire le bon choix au moment de lancer un nouveau jeu. Vu mon problème de complétisme et mon rapport à l’échec dans les JV (je continuerai jusqu’à ce que j’y arrive borde de merde !!), je la joue assez safe et je commence des titres avec lesquelles je suis certain d’avoir une affinité immédiate. Plates-formes, action, shoot, course, y a bon. Et tout ce que a des tutos et des chiffres, j’y touche pas pour le moment, ça viendra plus tard… ou pas. Je sais pas d’où vient cette aversion des chiffres/stats dans les JV, mais elle date de toujours. C’était le seul truc qui m’emmerdais dans le Zelda sur NES (le II hein, pas l’autre avec ses sprites rabougris et ses décors carrés et vides  ;D).

Bref, en ce moment je joue pas mal et ça me va. C’est peut-être un moyen de compenser tout un tas d’activités qui ne peuvent pas être faites en ce moment, mais bizarrement je regarde aussi moins de TV qu’avant alors que j’ai beaucoup plus de temps libre.

Offline Hebus San

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Pareil pour les BD.
Avec le rachat de ma boite on a dû vider les comptes du CSE et on a eu dans les 1000€ par salarié en chèques culture et vacances.
J'ai fait pété tout ça en BDs avec la bave aux lèvres.
Résultat, j'ai aucune motivation pour lire ce que j'ai acheté (j'ai amer béton, transmétropolitan et la mort de staline qui traine à côté de mon lit).
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Putain mais c'est tellement ça. Je suppose que tu le sais hein, mais Transmétropolitan ça déchire. :)

Offline Cosmic

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  • ALORS PEUT-ÊTRE !!!
Ah le beau sujet que voilà.  :)

Merci Pete d'avoir allumé la mèche, merci à tous pour vos partages d'expérience et de ressenti. C'est extrêmement intéressant à lire et je me retrouve ça et là dans pas mal de vos témoignages.

De mon côté, le constat est le suivant :
Le cycle touche à son but. Tout simplement.
Les JV m'ont accompagnés toute ma vie, mais le fameux cycle de 30ans est juste là sous nos pieds et donc on est clairement de plus en plus nostalgiques. Comment ça ? On l'était déjà sur ce forum ? Allons allons...  :D

Ce que je veux dire par là, c'est que l'on se retrouve moins aujourd'hui dans la manière dont sont consommés les JV.
La Switch m'a ouvert les yeux là-dessus : elle réunissait tout ce que je ne connaissais pas (hybride salon-portable), catalogue de jeux énormes (indés, NES, SNES, etc.), et finalement je ne joue qu'à un 1/4 des jeux que je possède...
Trop de choses à portée de main pour s'y investir à fond.

Récemment, comme vous, les périodes de confinement/couvre-feu m'ont motivé à l'idée de continuer/commencer certains trucs laissés de côté.
Hier, j'ai voulu me remettre à Red Dead Redemption 2 (à peine le premier chapitre fini il y a plusieurs années).
PUTAIN MAIS LA FUCKING INSTALLATION REND DINGUE.
Voilà un des trucs qui m'empêche de profiter comme avant : mettre la cartouche/CD, et BAM ça part.
Et ça fait écho aussi à nos méthodologies de consommation qui sont de plus en plus instantanées...

Serpent qui se mange la queue ? Vrai fin de cycle pour moi ?
Je n'ai pas la réponse parfaite, car je sais que je continuerai à jouer mais différemment.
A la fois par choix mais aussi car on me l'impose :
Aujourd'hui il me faudrait une bécane de compet' pour toucher du doigt aux jeux qui sont des succès (relatifs ?) ou salués par la critique.
A part Ghost of Tsushima qui visuellement me fait envie de ouf, même Cyberpunk je suis capable de le laisser de côté, tant ça a l'air buggé...
Alors oui, ça se joue sur console aussi, mais le confort d'une bécane de compet' m'intéresse plus.
Et encore, si c'est pour quelle soit obsolète 4ans plus tard...
Bref, encore des contradictions et une balance qui s'équilibre ou qui reste englué dans qqch difficile à trancher...

Mais le point le plus important selon moi, c'est la partie sociale du JV.
Avant, j'adorais passé des weekends entiers chez les uns et les autres, et pour parfois jouer à des "classiques" qui te font passer des soirées formidables : MK, Mario Party, un bon FPS à l'écran splitté (OH REGARDE PAS MON ECRAN SALE CHIEN !), du Smash Bros, une bonne lan de Counter Strike, du Guitar Hero, du Donkey Konga (voir un pote y jouer seulement aux pieds est priceless), un tournoi FIFA/PES, etc.
Et si en plus, tu te cales de la junk foot maison, de l'alcool de moyenne qualité, et quelques pétards, t'es pas loin du paradis...
Aujourd'hui, et Covid aidant, on a rendu cette part humaine ou sociale très numérique...
Apéro Zoom, partie par écran interposé, le casque visé sur les oreilles pour parler aux copains, où l'insulte des mamans et la gaudriole restent la base, mais sous un autre format.
Ça aussi, ça me frustre. Mais c'est un constat du moment.
C'est plutôt la fuite du temps et l'avancée dans nos vies respectives qui empêchent de retoucher du doigt ces moments. Ou vraiment par petites touches (quand bobonne part en week-end avec ses copines, quand les enfants sont chez les grands-parents, quand ton pote de toujours te rend visite une fois l'an, etc.)

Un nouveau cycle reprendra, et il a déjà commencé d'ailleurs.
Les JV se consomment encore d'une autre manière, très personnelle physiquement, mais en meute sur les réseaux (Twitch en premier, etc.).
Pour faire partie du jeu, l'investissement nécessaire est plus conséquent qu'à l'époque.
A nos âges, on peut se le permettre, mais ce n'est pas ma priorité, pourtant plein de choses me font rêver (filez-moi un siège baquet sur vérin hydraulique, un triptyque d'écran autour de moi, et je deviens le nouveau Alain Prost sur le prochain F1 2021), et si ça se trouve en les possédant, on s'en lasserait vite...
Mon cycle et mes convictions me font assumer ce choix : j'aime jouer mais avec les copains autour. Pour moi, ça doit être un bon moment de partage social.
Si je peux retrouver ça en plaisir solitaire (comme une bonne branlette) sur certains jeux solos (d'époque, comme MGS, ou récent, comme BotW), ça ne sera jamais à la hauteur des barres de rire à voir un pote recommencer 100 fois un niveau sur Wario Ware ou que sais-je.

Je sais que ce n'est pas complètement mort. C'est juste que ça s'effrite.
Comme le crépis chez vos parents. Bah oui, il prend de l'âge mais il est toujours là, donc il a pas la même gueule.
Nous non plus.  :)
« Last Edit: 10 March, 2021, 10:14:33 by Cosmic »

Offline BlaZe

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Ahhhhh sujet intéressant lol

Avec les JVs, ce que je ne comprends pas c'est :
- Pourquoi absolument devoir s'imposer des règles pour jouer aux jeux vidéo ? On se met trop de contraintes, du coup frustration et démotivation.
- Sommes-nous forcément plus nostalgiques qu'avant ? Je ne pense pas. Une pléthore de jeux récents peuvent nous permettre d'explorer des mondes imaginaires très différents. Il faut mettre ses aprioris de côté.
- Pourquoi vouloir intellectualiser autant ce média à ce point et pourquoi autant se prendre la tête avec ? Les scénars dans les JVs c'est pas toujours le point crucial du jeu et la plupart du temps servira juste à habiller le jeu sans nuire au plaisir de jouer.
- Pourquoi mettre trop d'attentes sur les productions vidéoludiques ?
A force d'être trop exigeant, bah on gâche le plaisir de jouer, et trouver le jeu nul alors que ce même jeu est juste bon au lieu d'être très bon. Et alors c'est pas grave !

Si on est devenus aussi aigris, c'est parce qu'on est devenus trop exigeants, et ça c'est pas forcément une bonne chose, on perd du plaisir de jouer après ça.

Je ne suis pas là pour créer une polémique, c'est juste mon avis hein, on a droit de ne pas être d'accord hein lol

Perso, Je joue pas tous les jours, je joue au feeling puis je joue à ce qui me plaît. Et ça me convient comme ça.

Offline rodshin

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Sympa à lire vos témoignages !

De mon côté, c'est plus la question de l'utilité de jouer qui revient. Je me dis pourquoi tu passes 60-70h sur ce rpg obscur japonais que personne connaît. Alors que tu pourrais lire, apprendre des choses etc.

Du coup je fonctionne par cycle maintenant, j'enchaîne un livre, puis un jeu puis une période série puis une période film, etc.

Et en fond j'ai le jeu de société / figurine (avec la peinture sur figurine) dont je continue la pratique en ligne (la par exemple j'ai 2 parties du Dilemme du Roi que j'ai pris en photo entièrement pour animer des parties en ligne avec mes amis habituels de soirée jeu physique, idem pour le JDR sur Roll20 ou foundry)

Mais bizarrement le jeu vidéo c'est un peu ma valeur refuge, quand je vais pas bien, que les problèmes familiaux ou boulot ressurgissent j'ai besoin de me lancer dans mon rpg obscur (en ce moment Bravely Default 2 mais juste avant j'avais refait une partie de Fire Emblem 5 SNES).

Mais après la période covid et les nombreux décès que j'ai eu de proches font vraiment un renvoi en pleine figure du temps et de comment on l'utilise.

Est ce que jouer aux jeux vidéos c'est mal ? Au final pour moi non et j'arrive toujours à y prendre du plaisir mais plus comme auparavant fini le temps où j'en rêvais la nuit et je me levais plus tôt pour y jouer,

La où les livres me procurent encore ce genre de sensation, le jeu vidéo est devenu comme une série pour moi, ce n'est plus un échappatoire imaginaire, juste un moment de détente pour mon cerveau et mon esprit.

Et c'est déjà pas mal.
« Last Edit: 17 March, 2021, 12:19:58 by rodshin »

Offline Bast

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  • Alors, si t'en casses 4, ça va faire une omelette!
Super de vous lire au petit matin !

Moi clairement je me suis dit 25 fois : fini les JV, j'ai plus le temps, j'ai autre chose à faire, j'ai grandi, blablabla.

Et puis j'ai enfin compris il y a quelques années comment je fonctionne : je boucle, je boucle, je boucle. Je change de "passion" régulièrement et à vitesse plus ou moins rapide, le tout coexistant dans un joyeux bordel : la musique, l'électronique, le bricolage, la programmation, le jeu vidéo, le jeu de société, la moto, la mécanique ... et en fait ça me va très bien comme ça. Quelque part ça me permet de pas me lasser je crois. Il y a comme ça des périodes plus ou moins longues où je touche pas une manette.

Alors oui j'ai pas encore passé 250h sur Witcher 3, mais je l'ai enfin attaqué. Une petite surprise au supermarché ? Hop je me suis fait Mario Maker 2 avec les enfants. Ah tiens je vais me bricoler une GBA Macro avec une DS Lite qui traîne ? Hop je me refais Advance Wars aux chiottes. Wong parle de Sleeping Dogs ? Tiens je l'ai sous cello quelque part non ? En ce moment je joue moins aux 16 bits, j'ai tout rangé car je suis en train de construire une pièce dédiée dans mon garage. Et quand j'aurai terminé, nul doute que ça reviendra.

Offline wonderpanzer

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Je suis d'accord avec toi :  le joint,  le cul lassent.
Ce qui me sauve de l'ennui c'est d'assouvir autant de passions que possibles, et dieu qu'elles sont nombreuses

C'est ce qui actellement brise pas mal ma monotonie Covidienne, j'ai beau être en solo je passe quotidiennement du coq à l'âne en variant les occupations  (le jeu vidéo n'est pas primordial, mais j'y reviens sans lassitude grâce à ces turnaround)

Puis même en étant un vieux con grabataire j'arrive toujours à trouver de nouvelles voies vidéo ludiques  qui me sortent de mes sentiers battus : je viens de me mettre au VR et c'est dingue de voir à quel point ce simple artifice renouvelle le genre.

En ce moment je m'exstasie devant Moss, Astrobot et Psychonaut qui révolutionnent complètements l'approche des plateforme comme le furent Mario 64 où Paper Mario.

Ça fait rudement du bien d'être encore et toujours surpris par des mécanismes et univers alors que ça fait pratiquement 30 ans que je joue  :D

Offline Niwo

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En vous lisant, je me retrouve dans bien des récits.

Quelle place prend le jeu video dans ta vie ?
Quelle proportion de cette place te donne réellement du plaisir ?
Que faire pour faire que cet usage évolue au grès de son âge ?
Tant de questions qui font qu'en jeux video... je vis des bas ! (© Thomas Dutronc)

Cette remise en question m'a pété à la trogne l'année dernière... conjointement à mon déménagement !
Nouveau lieu de vie, nouvelles habitudes... bref une nouvelle organisation qui a nécessité une bonne défragmentation cérébrale !

Concernant le jeu vidéo, je ne suis plus qu'un joueur occasionnel, toutefois la question a mis en lumière plusieurs points de réflexion essentiellement centrés sur la collection (ce n'est qu'une analyse personnelle hein, pas une vérité  ;)) :

Tout d'abord concernant le fait de viei... je vais y arriver... vieill... urgh... vieillir (ayé!), j'étais d'abord dans le déni, prétextant que l'âge n'a pas d'influence sur le joueur/collectionneur. Cependant, il est vrai qu'à 40 balais, regarder dans le "retro" peut alourdir la charge psychologique de cette introspection.

Dans un second temps, je me suis rendu compte du décalage entre ce que l'on éprouvait "dans l'temps" munis d'une console avec seulement quelques jeux et le fait d'en entasser aujourd'hui des dizaines.
Je reprends d'ailleurs cette superbe phrase de Lock07 : "La profusion créé l'ennui."
J'ai l'impression que ce "tri sélectif" (destiné au père Noël ou à l'anniversaire) y faisait beaucoup sur le ressenti de cette époque.
Et puis aujourd'hui il y a cette espèce de nostalgie un peu malaisante que j'éprouve en contemplant ces objets, témoins du temps qui passe...

La collection aujourd'hui (et encore une fois, cela reste mon analyse) oscille entre le désir de combler une frustration de l'époque et le fait de réunir les preuves d'un mode de vie vidéoludique révolu tant pas sa façon de consommer (on était loin de l'industrie d'aujourd'hui), son esthétisme (qui, dû aux limites techniques, laissait place à l'interprétation et à la créativité intellectuelle), ou même son élitisme (qui t'obligeait souvent à choisir ta machine et, par la même occasion, ton camp!  ;))

Toujours est-il que j'ai revendu 80% de mes possessions. La réorientation a été radicale!
Aujourd'hui, plus de prise de tête, je lis des revues retro et ça marche pas mal niveau nostalgie. On retrouve même les petits guilis dans le ventre sur certains articles!
Je n'ai conservé que les pièces marquantes, sur lesquelles je me suis vraiment amusé et sur lesquelles je m'amuse encore. Franchement ça m'a fait du bien de me délier de cette emprise de la pure collection pour revenir au fun délibéré !

Et puis, sur le temps que j'ai gagné, j'ai décidé de créer le jeu que j'aurais bien aimé avoir à cette époque... mais  ceci est une autre histoire ;)
« Last Edit: 25 March, 2021, 23:05:43 by Niwo »

Offline Spoz

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mais  ceci est une autre histoire ;)
Que tu te dois de nous raconter...  ;)

Bienvenue à toi !

Offline averell

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  • Et de Gaulle en 40, il chargeait sa barre ?
Toujours est-il que j'ai revendu 80% de mes possessions. La réorientation a été radicale!
Aujourd'hui, plus de prise de tête, je lis des revues retro et ça marche pas mal niveau nostalgie. On retrouve même les petits guilis dans le ventre sur certains articles!
Je n'ai conservé que les pièces marquantes, sur lesquelles je me suis vraiment amusé et sur lesquelles je m'amuse encore. Franchement ça m'a fait du bien de me délier de cette emprise de la pure collection pour revenir au fun délibéré !

Ça représente quoi 80% de ta collection ? Des fois j'y pense pour la mienne, mais encore aujourd'hui revendre même un doublon NES en loose, ça ne m'emballe pas franchement.

"If you're not very careful your possessions will possess you."

Offline Niwo

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  • Cheveux poivre et pixel...
Ça représente quoi 80% de ta collection ? Des fois j'y pense pour la mienne, mais encore aujourd'hui revendre même un doublon NES en loose, ça ne m'emballe pas franchement.
Je n'avais pas franchement une énorme collection, et puis ma "compulsivité" s'arrêtait là ou commençait le fond de mon porte monnaie ;)
80% c'est environ :
• 80 jeux megadrives (tous en boîte!),
• 3 Mégadrive et bizarrement un bon lot de manettes 6 boutons,
• 10 jeux Neo MVS (avec adaptateur pour AES),
• une Neo Geo jap avec 2 sticks et 4 pads (pour les sticks, je regrette un peu...)
• 30 jeux NES que j'avais acheté pour la collec mais que je trouvais insipide,
• une PS avec 10 jeux,
• une 360 avec 20 jeux (et un paquet en démat),
• des jeux PC et d'autres babioles...

Je te rejoins sur la difficulté de prendre une telle décision, une collection c'est un "projet" personnel que l'on peaufine sur la durée et dans lequelle on peu consacrer une énergie folle à la recherche et aux échanges entre passionnés...  mais personnellement, ça m'a permis de me renouveler et de me libérer d'un schéma que je m'étais imposé.

Après, il faut le sentir, ne pas s'obliger et surtout ne pas regretter ;)

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En effet, dorénavant, je suis beaucoup plus sélectif et prend bien plus de temps avant d'incrémenter.
Aujourd'hui j'ai bien moins de possessions, mais elles me correspondent davantage :)
« Last Edit: 26 March, 2021, 10:04:27 by Niwo »

Offline PeteMul

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C'est chouette de vous lire tous  :)


Je viens de me formuler quelque chose qui résout une partie de mon marasme et je vous en livre la teneur céans :


"Le fait qu'un jeu soit très bon, ou soit un incontournable, ou même "parfait pour moi" , n'est plus un critère pour m'y faire jouer."

Ca a l'air évident, mais j'ai trouvé que me le dire (enfin ?) était... apaisant.