Double post pour continuer d'écrire l'histoire de l'Union Berlin sous ma houlette. Régalez-vous messieurs.
“I’ve never played for a draw in my life.” Sir Alex Ferguson
Épisode 4 : La loi des séries…
On ne joue pas pour faire match nul, Sir Alex dit vrai. Ce gars-là a quand même remporté 13 titres de champion d’Angleterre lorsqu’il dirigé
Manchester United (de 1986 à 2013), il sait de quoi il cause. 13 titres de champion d’Angleterre, c’est autant que le club d’
Arsenal depuis sa création en 1886. Solide le bonhomme.
Mais bon parfois tu dois te satisfaire d’un nul. Surtout quand tu coaches à plus petite échelle.
Sir Alex aussi a connu des débuts délicats comme coach : à
East Stirlingshire en Ecosse en deuxième division : son bail n’a duré que 5 mois (17 petits matchs officiels à la tête de l’équipe), il est ensuite débauché par
St. Mirren qu’il fait remonter en première division écossaise au bout de trois longues années.
Aberdeen voit en lui le coach idéal, bon choix, il emmène ce club au titre national en 1980 (dernier titre en 1955), deux ans après son arrivée, au nez et à la barbe des grands noms écossais : les
Rangers et le
Celtic, les deux grands clubs de Glasgow.
Avec lui,
Aberdeen remporte 3 des 4 titres de champion d’Ecosse de son histoire.
Des débuts délicats avec
Manchester United également à la fin des années 80 : la légende raconte que c’est une victoire en Coupe d’Angleterre face à
Nottingham Forest qui lui permet de sauver sa peau d’entraîneur… Et derrière on sait ce qu’a fait le bonhomme à la tête de
United.
Avant de rêver à un destin à la Fergie, je dois faire de mon mieux avec l’
Union !
L’issue du match face à
Nürnberg me reste en travers de la gorge. Une courte défaite dans un match relativement équilibré, c’est rageant. Perdre 1-0 à l’extérieur, on dirait un vulgaire match de Ligue 1…
Et si je ne coache pas en France, c’est qu’il y a une raison !
La suite de la saison doit me permettre de réengager une dynamique de victoires.
Et justement la suite arrive vite. Trois jours seulement après le déplacement à
Nürnberg, je reçois déjà Bielefeld.
Et comme je ne coache pas en France, je ne me plains pas du calendrier. Bordel de merde, on est des professionnels, donc jouer un match officiel tous les trois jours est normal ! Donc vous, les ronds de cuir du football français, je m’adresse à vous ! Soyez professionnels bon sang !
Actuellement 10e, l’
Arminia Bielfeld n’est qu’à deux points de l’
Union Berlin.
En ce début de saison, j’enchaine les matchs charnières. Dans ma tête, je réalise toujours ce calcul :
« si nous gagnons, combien de points d’écart met-on avec notre adversaire du jour ? ».
S’imposer à domicile est déjà important pour moi, mais mettre 5 points d’écart avec une équipe qui est 10e l’est encore plus ! Cela permettrait de s’installer déjà durablement dans la première partie de tableau, et donc d’envisager sereinement une réponse positive à l’objectif du club en championnat.
Entre les deux matchs, la vie du groupe reprend ses droits. Et forcément comme je m’y attendais je dois gérer un cas d’école : la question du manque de temps de jeu en équipe première d’un joueur.
C’est
Steven Skrzybski qui se plaint. Logique. L’arrivée de
Falcinelli liée à ses mauvaises performances lorsqu’il a été aligné l’ont relégué sur le banc de touche.
Que feriez-vous à ma place ? Après tout, nous n’avons joué que 6 matchs, ce n’est pas énorme. Donc a-t-il raison de déjà se plaindre ? Jamais facile de perdre sa place face à un attaquant meilleur que soi…
En général pour gérer ce genre de conflits, cela se présente sous la forme d’une discussion privée. Comme en conférence de presse, vous entendez le message de votre interlocuteur, puis vous devez lui répondre. 4 tons possibles : calme, assuré, prudent ou fervent.
Puis selon la discussion, plusieurs réponses sont possibles. Là on m’en propose 10 !
Assez légitimement je la joue fine, j’opte pour un « j’aimerais vous donner du temps de jeu, mais
Diego Falcinelli est dans une telle forme actuellement qu’il m’est impossible de l’écarter. Vous allez devoir vous tenir prêt à vous hisser à son niveau en cas de perte de régime de sa part. », le tout sur un ton prudent.
Je m’attendais à partir au clash avec
Skrzybski mais finalement à ma grande surprise, il me dit comprendre mon point de vue.
Dans FM, les joueurs font moins des pieds et des mains lorsque le club a des bons résultats. Ceci explique peut-être cela…
Mais intéressons-nous au vrai problème : le terrain !
Je repasse au 4-4-2 car je veux faire le jeu à domicile. Cette formation fonctionne bien et, surtout, j’ai généralement affiché une bonne maitrise du ballon avec celle-ci. Je pense que le contrôle du ballon sera la clé face à
Bielefeld car cette équipe joue plutôt un « kick & rush » à l’anglaise : de longs ballons devant.
Avec une défense physique, un milieu de terrain très mobile, et des attaquants confiants, ce match devrait être une formalité. Le seul danger : la fameuse perte de balle suivi d’un long ballon devant et d’un attaquant adverse trop rapide qui devancerait ma défense qui va en plus jouer plus haut que d’habitude lorsque j’aurais le contrôle du ballon.
Le 11 de départ se voit modifier car quelques joueurs ont laissé des forces à
Nürnberg (cf. image ci-dessus).
3’ :
Fürstner prend un coup d’entrée de jeu et risque de devoir céder sa place, je décide de le maintenir un peu sur terrain pour voir si notre milieu de terrain peut tenir…
21’ : Le ballon est bien confisqué et on l’utilise à merveille, quelle joie de voir ses consignes respectées, encore plus lorsqu’elles servent à quelque chose ! On se procure les premières occasions du match et
Bielefeld n’arrive pas à nous reprendre le ballon. Vingt minutes de football total.
25’ : Après avoir demandé à mes joueurs d’être plus créatifs dans la construction, je suis du regard une bonne touche de
Parensen jouée sur
Falcinelli à 20m du but adverse. L’Italien effectue une talonnade lumineuse sur
Thiel qui arrive lancé sur le côté gauche, son centre est parfait et
Brandy catapulte d’une tête rageuse le cuir au fond des filets ! 1-0 !
35’ : Nous nous procurons beaucoup d’occasions, de multiples corners, des frappes grâce à de jolis mouvements, c’est un récital, certainement le meilleur match de la saison pour le moment même si je regrette de n’afficher que 44% de possession de balle pour le moment…
La mi-temps est sifflée et je félicite mes joueurs pour ces 45 premières minutes.
La relation
Falcinelli-
Brandy fonctionne de mieux en mieux, le rôle en pivot de
Brandy permet à
Falcinelli de prendre la profondeur plus régulièrement. Un seul regret : ils sont souvent signalés hors-jeu mais
Bielefeld n’a pas d’autre choix que d’évoluer avec une ligne de défense très basse car je me sers mieux du ballon lorsque je l’ai : le danger dans leur camp est quasi-systématique.
J’encourage mes joueurs à continuer comme ça, je ne change strictement rien, pas même
Fürstner qui semble pouvoir tenir sa place jusqu’au bout.
Sur le début de la deuxième mi-temps,
Bielefeld affiche un visage plus conquérant et agressif. Ils multiplient les frappes au but et les corners sans réussir à trouver la faille, je dois reprendre le contrôle du ballon rapidement pour ne pas douter…
57’ : A force de dégager les ballons sans réussir à en reprendre le contrôle,
Bielefeld égalise logiquement. Une frappe puissante au centre du but ne laisse aucune chance à
Haas, à l’origine une passe de génie de
Nothe pour
Klos, le duo gagnant de l’
Arminia Bielefeld.
Il semblait y avoir hors-jeu sur la dernière passe… Le ralenti me laisse le doute…
A l’heure de jeu, je sors
Leistner qui est totalement hors de forme et qui réalise un très mauvais match,
Puncec fait son entrée en jeu.
Kessel prend un carton jaune pour un tacle appuyé.
Bielefeld joue très durement depuis le retour des vestiaires et multiplie les tacles violents, l’arbitrage est très mauvais, depuis le banc je fulmine !
65’ :
Bielefeld touche le poteau de
Haas sur un mouvement sans saveur, si en plus ils ont la chance avec eux…
69’ : Brandy se procure une belle occasion mais le gardien de
Bielefeld est bien vigilant. Je sors
Falcinelli pour
Skrzybski.
80’ :
Thiel s’écroule dans la surface après un contact avec un défenseur adverse mais l’arbitre ne bronche pas !
Le match me file entre les doigts à cause de l’arbitrage, une égalisation un poil hors-jeu et des fautes non sifflées, ça commence à faire beaucoup alors que je joue à la maison !
85’ :
Fürstner cède finalement sa place à Koch pour les 5 dernières minutes de la rencontre
J’ai remis un peu de danger sur le but adverse depuis la 70e mais impossible de marquer un second but… Le gardien de
Bielefeld multiplie les bons arrêts…
On en restera finalement là. 1-1 à la maison.
Après le match, même pas une conférence de presse pour me lâcher ! J’apprends que l’arbitre a été notifié d’un 8.1 sur 10 pour sa prestation alors que cet escroc oublie un pénalty et son assistant ne lève pas son drapeau sur une passe en profondeur plus que limite !
Rageant ! Ce match nul ne nous permet pas de faire le trou au classement et l’on enchaine surtout un deuxième match sans victoire pour la première fois de la saison.
Il ne faut pas commencer à douter, surtout que notre prochain match nous offre un affrontement de haut niveau face au
Red Bull Leipzig, actuellement deuxième du championnat, qui a enchaîné 6 victoires de suite en début de saison avant de chuter face à
Braunschweig.
Est-ce le bon moment pour les jouer ?
Inutile de le préciser, je fais travailler mes joueurs sur l’aspect défensif lors de cette semaine de préparation. D’ailleurs cela me fait penser que je devrais essayer de mettre en place quelques combinaisons sur corners (aussi bien défensivement qu’offensivement), je m’en procure souvent mais je ne les ai que trop rarement transformés en but.
Le
RBL c’est un peu le
PSG de la deuxième division allemande. Club suivi de près par la marque qui donne des ailes, le club a enchaîné les montées consécutives depuis plusieurs années maintenant. A terme le club vise une place en première division. Bref, c’est solide et serein.
Fun fact : le « Naming » est interdit en Allemagne du coup le club ne peut pas s’appeler
Red Bull Leipzig, du nom de son principal sponsor. Fins limiers de leur état, les dirigeants ont décidé de maintenir l’appellation
RBL mais non pas pour RedBull mais pour
RasenBallsport Leipzig eingetragener Verein ; traduction littérale (et notre ami BlueSky me corrigera si je suis dans le faux) :
« Club licencié de ballon sur gazon de Leipzig ».Mes préparateurs me proposent plusieurs options pour ce match, le gros des conseils proviennent de
Sebastian Bönig, un préparateur que je n’ai pas licencié car il ne me coûte pas cher mais dont je ne renouvellerai pas le contrat en juin prochain.
Je n’écoute pas ses conseils compte tenu de son inexpérience et de ses mauvaises compétences globales comparées à celles de mes autres préparateurs.
Assez logiquement je vais me rabattre sur le 4-2-3-1 pour cette rencontre, quelque chose de plus défensif, jouer le contre, vite sur les côtés, etc.
Bref du classique lorsque l’on joue le contre, mais je vous rassure je ne pousserai pas le vice au point de faire une
José Mourinho en faisant jouer mon ailier droit au poste d’arrière. Non non, on va essayer de jouer un minimum en attendant le bon moment.
J’y crois à mort.
Les vingt premières minutes sont parties sur un rythme un peu fou. Je me procure deux occasions nettes en début de match mais je ne prends pas l’avantage au score. Puis à la 9e minute l’arbitre accorde un pénalty plus que généreux au
RBL. Mais justice est faite :
Haas repousse le tir !
Derrière je me procure une autre occasion, puis le rythme retombe un peu et le
RBL met en place son jeu de possession, je subis de plus en plus au fur et à mesure que les minutes s’écoulent en première période…
Le fait de fonctionner en contre marche bien,
Quiring met le feu sur son aile droite mais n’arrive pas à tromper la vigilance du gardien adverse.
En revanche le
RBL trouve la faille à la demi-heure de jeu après un cafouillage obscur dans ma surface, c’est dur d’encaisser un but comme ça alors que mes joueurs réalisaient un très bon match jusqu’à présent…
Ce but gag m’incite à ne pas être trop dur avec mes joueurs à la mi-temps lors de ma causerie, j’effectue quelques changements tactiques : fini de prendre sa chance de loin, on va essayer de conserver la balle dans les 30 derniers mètres adverses et de se rapprocher du but.
A l’heure de jeu,
Thiel est remplacé par
Nikci. Du poste pour poste.
Je réalise deux autres changements et continue d’exercer une pression en contre.
Et finalement c’est moi qui me fait contrer, sur un long ballon depuis leur zone des 30m, un défenseur lance son attaquant dans le dos de la défense, un face-à-face facile à négocier pour le Nigérian
Obasi qui trompe
Haas. 2-0 pour le
RBL.
Au coup de sillet final, je n’ai pas l’impression que nous avons mal joué, les statistiques le prouvent, nous nous sommes procurés plusieurs occasions. En revanche je me fais assassiner en conférence de presse pour cette défaite. J’aurais pu recoller sur les équipes devant moi au classement et apparemment les supporters se sont plaints d’un jeu peu attrayant…
Désolé de ne pas gagner à chaque match les gars…
Je le sens bien que l’effectif commence à douter, on a enchaîné les performances plutôt médiocres en général même si ce match face au
RBL était plutôt bon dans l’ensemble, en tout cas nous n’avons pas pris assez de points ces dernières semaines…
La prochaine rencontre face à
Freiburg doit nous permettre de relancer la machine, l’équipe a un parcours sensible au mien depuis le début de la saison mais avec une trajectoire inversée : j’ai bien démarré et là je galère. Eux, c’est l’inverse.
J’axe ma semaine de préparation sur l’attaque, j’envisage de reconduire mon 4-4-2 en espérant mettre une valise de buts à l’adversaire et ainsi prendre trois points de manière nette et sans bavure.
Au cours de la semaine deux mauvaises nouvelles tombent :
- La blessure pour 5 semaines de mon gardien remplaçant
Amsif, la faute à une hernie abdominale. Pour le remplacer le jeune
Steve Kroll (gardien titulaire avec les U19) s’assoira sur le banc
- Le fameux
Adrian Nikci se plaint de son temps de jeu, comme dans la version Bêta Test 0.0. Soyons clairs, je l’envoie chier très vite en lui disant de bosser à l’entraînement pour prétendre à une place de titulaire (ses stats n’augmentent pas malgré la qualité de mes entraînements et les titulaires actuels sont globalement en forme et répondent à mes attentes). Forcément l’affaire sort dans la presse et face aux journalistes qui m’interroge, je décide de désamorcer la bombe en expliquant que ce n’est pas si grave, que le joueur doit simplement gagner sa place.
Nikci interprète mes propos comme étant une promesse de temps de jeu dans les prochaines semaines. WTF ?!
Cela ne me fera pas changer d’avis sur le 11 titulaire que j’alignerai face à
Freiburg. 4-4-2 classique avec
Kreilach qui laisse sa place à
Daube,
Kreilach prend beaucoup trop de cartons jaunes et dans mes dispositif, il est important, le faire moins jouer c’est s’exposer à des contre-performances mais c’est aussi éviter de le voir suspendu tous les 5 matchs.
Ma volonté de conserver le ballon ne fonctionne pas,
Freiburg se montre très dangereux durant les 20 premières minutes… Je décide de procéder à un changement tactique radical : contenir au maximum l’adversaire. Encore pire qu’une tactique défensive de base, ici vous défendez à 11 en empêchant le moindre espace de s’ouvrir pour l’adversaire. Et lorsque vous avez le ballon, vous jouez à un rythme très lent, vous permettant de conserver le ballon mais sans pour autant trouver l’ouverture offensive…
Je dois au moins faire match nul donc je suis prêt à sacrifier mes idéaux de coach pour m’accrocher au bon wagon au classement.
Et bizarrement cela fonctionne,
Freiburg ne trouve pas de place pour poser son jeu, mon pressing me permet de récupérer des ballons, et les balancer loin devant me permet de me procurer quelques occasions (des centres principalement car j’avais noté que j’avais l’avantage dans le jeu aérien).
Mais ce n’est clairement pas beau à voir…
Ah le choix cornélien entre esthétisme et résultat au football…
Car au final cette rencontre se solde par un 0-0 absolument immonde pour les supporters. On dirait un Toulouse – Lorient de Ligue 1, c’est dire le niveau…
Ce n’est pas avec mes 4 tirs du match (tous cadrés) que les Unioners vont être satisfaits…
Mais je fais un résultat face à une équipe qui était dans une bonne dynamique, et surtout j’évite de concéder une autre défaite à un moment où mon équipe et moi sommes dans une période de doute.
Objectif principal maintenant : stopper cette mauvaise série de 4 matchs sans victoire !